Le Premier ministre japonais Fumio Kishida a entamé en Égypte sa tournée africaine qui doit ensuite le mener au Ghana, au Kenya et au Mozambique. Une première depuis 2014 motivée par l'influence croissante en Afrique de la Chine mais aussi de la Russie.
Le Premier ministre japonais a rencontré dimanche 30 avril le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi ainsi que le secrétaire général de la Ligue arabe et les délégués des 22 États membres.
Fumio Kishida a cherché à sortir l'Égypte et pratiquement tous les pays arabes de leur neutralité face à l'invasion de l'Ukraine et à les gagner à la cause antirusse. Ses interlocuteurs ont poliment écouté puis ont réitéré leur position : il faut que les pays riches viennent économiquement en aide aux pays émergents pour faire face aux retombées de la guerre en Ukraine.
La Russie est le principal fournisseur de blé à l'Égypte et c'est un acteur influent de l'organisation pétrolière OPEP+. Le Caire a, par ailleurs, demandé à Tokyo, 31e investisseur étranger, d'encourager les compagnies nippones à s'installer en Égypte.
Avant le sommet du G7
Le Premier ministre japonais a discuté des conflits régionaux, en Libye et surtout au Soudan. « Un Soudan dont il faut écarter toute ingérence étrangère car il s'agit d'un conflit interne », a insisté le président égyptien.
Au terme de la visite, les relations entre les deux pays ont été promues au niveau de « coopération stratégique ». Première étape d'une tournée d'une semaine dans quatre pays africains et à Singapour, trois semaines avant qu'il n'accueille un sommet du G7 à Hiroshima.
Au cours de sa visite, Fumio Kishida devrait rencontrer le président ghanéen Nana Akufo-Addo, le président kényan William Ruto et le président mozambicain Filipe Nyusi.
Le Japon s'était engagé en 2022 à octroyer, sur trois ans, 30 milliards de dollars à l'Afrique.