Tout problème doit avoir une solution selon l'association Jeunes cadres de la province de Toliara. Le sujet concerne les grandes mines.
Un thème d'actualité. Les membres de l'association Jeunes cadres de la province de Toliara (JCFATO) ont décidé d'aborder dans une conférence, un thème qui touche de près le grand Sud, ces derniers temps à savoir les grandes mines. Oeuvrant pour le développement économique et social du grand Sud, l'association soutient que tout problème doit avoir sa solution dans ce domaine qui peut être le levier du développement de cette partie du pays qui est régulièrement touchée par la sécheresse.
Évidemment, même si le sujet n'a pas été spécialement évoqué, la suspension actuelle du projet Base Toliara et le débat qui tourne autour s'inscrit inévitablement en filigrane de cette conférence suivie de questions-réponses. «Il faut juste identifier et mettre en place des préalables pour pouvoir apporter des solutions. Il faut également tirer des leçons des expériences mitigées, mauvaises, moins bonnes ou bonnes, acquises dans la mise en oeuvre des autres projets déjà en phase d'exploitation comme QMM et Ambatovy », affirme Carl Andriamparany, membre de JCFATO et ancien secrétaire général du ministère des Mines et des hydrocarbures.
Faiblesse
Deux solutions, entre autres, sont avancées par la JCFATO, touchant principalement le contenu local. La première concerne les questions relatives aux emplois directs ainsi que la fourniture de biens et services. Ils affirment que la population et les entreprises locales doivent être priorisées dans ces domaines. «Des actions préalables doivent être menées pour que tout le monde puisse se préparer à répondre aux demandes. La compagnie minière doit également se préparer au préalable pour que son arrivée n'affecte pas d'une manière négative la population et les localités, comme la construction des bases vies pour que son personnel n'aille pas louer en ville et provoquer l'inflation », soutient le membre de la JCFATO.
Concernant les redevances et ristournes, l'association soutient qu'elles doivent rester ou revenir aux communautés locales. Aujourd'hui, ces ressources vont directement au pouvoir central et n'arrivent jamais auprès des collectivités décentralisées. «Le suivi strict de ces projets est exigé. Il y a des engagements que l'État doit prendre pour garantir l'indépendance dans les activités de contrôle et de suivi », affirme Carl Andriamparany qui révèle également que des enquêtes antérieures déjà menée par l'association avaient mis en évidence la faiblesse des services déconcentrés de l'État qui sont pourtant des interlocuteurs directs des puissantes compagnies minières.