Au Rwanda, les pluies torrentielles de ces derniers jours ont provoqué des inondations qui touchent l'ouest et le nord du pays. Dans le district de Rubavu, le plus touché par les inondations, les habitants enterrent leurs morts.
Dans le district de Rubavu, il est maintenant temps de pleurer les victimes de ces inondations meurtrières, dont le bilan est toujours de 127 morts. Ici, après un premier enterrement de douze personnes hier, mercredi, ce sont treize cercueils qui ont été mis en terre ce jeudi matin, dans le village de Rugerero, dans le district de Rubavu.
Visages fermés, plusieurs centaines de personnes - familles des victimes, habitants des villages alentours - se sont recueillis en silence devant les cercueils en bois recouverts d'un linceul blanc et d'une croix au nom des victimes, devant le Premier ministre, Édouard Ngirente, en visite dans les zones affectées par les inondations.
Le district de Rubavu a été largement impacté par les intempéries qui ont surpris, dans leur sommeil, les populations dans la nuit de mardi à mercredi. Partout aux abords de la route principale, les maisons entièrement détruites sont visibles. À Mahoko notamment, village à une dizaine de kilomètres de la ville de Rubavu, où la rivière Sebaya est sortie de son lit, et inonde encore aujourd'hui certaines des habitations.
Si la route principale est toujours praticable, une des voies a été emportée sur les eaux sur une courte portion, et certaines pistes secondaires, menant à l'intérieur des villages, ne sont plus qu'une longue coulée de boue. Les habitants s'affairent aujourd'hui à nettoyer les dégâts à coups de pelle pour enlever les débris dans les villages et récupérer ce qu'il reste à sauver dans leurs maisons. Beaucoup restent désormais dans l'un des centres d'accueil pour les déplacés installés par les autorités, en attendant de pouvoir trouver une solution plus permanente.
Les pluies saisonnières, particulièrement fortes cette année, ont aussi provoqué des dégâts en Ouganda. Six personnes ont été tuées dans le village de Biizi et les habitants creusent eux-mêmes dans une coulée de boue pour essayer de dégager les maisons recouvertes parfois jusqu'au toit par le glissement de terrain.