L'Association des banques centrales africaines (ABCA) a tenu, du 15 au 17 mai à Yaoundé, la capitale camerounaise, un séminaire continental autour du thème « Impact du changement climatique sur la sécurité alimentaire et l'inflation en Afrique : rôle du secteur financier dans le financement de l'agriculture et l'économie verte ».
« La sensibilité de la production alimentaire aux conditions climatiques crée une forte dépendance des pays africains aux importations, ce qui entraîne leur grande exposition à l'inflation importée », a souligné l'ABCA, qui soutient que dans un tel contexte, les banques centrales et le secteur financier en général ont un rôle à jouer, notamment en matière d'accroissement des financements dans l'agriculture, tout en restant respectueux des normes environnementales.
En effet, selon la faîtière des instituts d'émission du continent, qui regroupe à ce jour environ quarante banques centrales, « le changement climatique provoque une hausse importante des phénomènes de désertification, des changements de régimes de précipitations et des catastrophes naturelles qui affectent fortement les économies africaines ». Ceci dans la mesure où, poursuit l'ABCA, « la sensibilité de la production alimentaire aux conditions climatiques crée une forte dépendance des pays africains aux importations, ce qui entraîne leur grande exposition à l'inflation importée ».
Pour pouvoir relever ce défi, les banquiers centraux se sont attelés, pendant trois jours de travaux en plénière et en ateliers, à identifier les principaux chocs climatiques en Afrique et les nouveaux défis liés à ces évènements qui constituent une menace à la sécurité alimentaire ; à faire l'état des lieux de l'insécurité alimentaire en Afrique et de l'inflation, tout en mettant en évidence les principaux facteurs qui en sont à l'origine ; à contribuer à mieux comprendre l'impact des chocs climatiques sur la sécurité alimentaire et l'inflation.
En outre, les participant ont mis en exergue le rôle du secteur financier dans la promotion de l'agriculture et l'économie verte en Afrique et ont contribué à mieux comprendre le rôle des banques centrales dans la stabilisation des prix, puis celui du système financier dans un contexte marqué par le changement climatique.