Congo-Kinshasa: Marche de l'opposition à Kinshasa - Le gouvernement déplore les actes de violence

Marche de l’opposition dispersée par la police pour non-respect de l’itinéraire imposé par les autorités, le 20 mai 2023, à Kinshasa, en RDC.

Le gouvernement congolais déplore des actes de violence qui ont émaillé la marche de l'opposition de samedi dernier à Kinshasa tant sur les civils que sur les policiers et appelle toutes les parties à la responsabilité. Le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, l'a déclaré lundi 22 mai.

Selon Patrick Muyaya, il n'y aurait pas eu de violence si les organisateurs avaient respecté l'itinéraire tel que convenu avec les autorités :

« La violence n'a pas de place en démocratie. Le gouvernement condamne toute forme de violence observée tant sur les civils que sur les policiers et en appelle à la responsabilité des uns et des autres».

Le ministre Patrick Muyaya accuse les organisateurs d'avoir planifié cette violence.

S'agissant du bilan, il parle des blessés mais ne confirme pas qu'il y ait eu des morts. Le président de la République a effectué le même lundi dans quelques centres de santé de la capitale, une visite de réconfort aux blessés des manifestations de samedi à Kinshasa.

Le gouvernement, responsable des violences

En réaction à la déclaration du ministre Muyaya, Delly Sesanga, président du parti politique Envol et l'un de quatre leaders de l'opposition organisateurs de la marche de l'opposition de samedi 20 mai, note que « le gouvernement congolais est responsable des violences enregistrées le samedi lors de la manifestation pacifique de l'opposition, en encadrant au vu de tous les manifestants du parti au pouvoir munis d'armes blanches ».

« Nous avons vu les agents de l'ordre se promener avec des machettes. Exactement les mêmes dont ont été dépositaires les membres de la milice de l'UDPS que l'on appelle 'Force du progrès'. On a vu cette police qui est censée être républicaine encadrer et accompagner ces miliciens de l'UDPS, chose qui est interdite dans notre pays. Vous savez que le fait de monter une milice et de l'encadrer ainsi par le pouvoir public, par un groupe quelconque, est constitutif des crimes de haute trahison », fait remarquer Delly Sesanga.

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Pour lui, il ne faut pas prendre prétexte de ce qui est dit par le gouvernement actuel pour pouvoir le disculper de sa responsabilité.

« De l'autre côté, nous avons une répression menée de manière systématique par les forces de l'ordre réquisitionnées sous l'autorité de la ville de Kinshasa, c'est-à-dire de l'autorité urbaine. Tous ces faits appellent donc la responsabilité de la part du gouvernement », a-t-il poursuivi.

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