Sénégal: La fondation Batonga cherche à autonomiser plus de 5000 filles et femmes (directrice)

Angélique Kidjo

Dakar — La Fondation "Batonga" a lancé, mardi, ses programmes au Sénégal, avec l'objectif de soutenir 2560 adolescentes et 3000 femmes d'ici 2025 à Kolda et Sédhiou, dans le sud du pays, a annoncé sa directrice au Sénégal, Aïda Guèye Seydi.

"Grâce au partenariat avec la Fondation Mastercard, nous allons étendre le programme leadership des adolescentes de 14 à 18 ans au Sénégal et soutenir 2560 jeunes filles dans les régions de Kolda (département de Kolda et à Médina Yoro Foulah) et Sédhiou (département Sédhiou et Bounkiling), jusqu'en fin 2025", a-t-elle dit lors du lancement à Dakar des activités de la fondation Batonga au Sénégal.

La cérémonie s'est déroulée en présence de la fondatrice, la chanteuse franco-béninoise Angélique Kidjo, et du directeur de cabinet de ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection des enfants, Mouhamed Ndiaye, et de nombreux acteurs et actrices de la société civile, parmi lesquels des figures de la société civile, dont Alioune Tine et Penda Mbow.

Selon Aïda Guèye Seydi, le programme Leadership des adolescentes (AGL) offre un accès à des espaces sûrs et un mentorat pour les filles vivant dans les zones les plus difficiles, dans le but de soutenir une nouvelle génération de leaders féminines et de transformer les normes et les croyances communautaires qui freinent les filles dans la réalisation de leur plein potentiel.

"Le programme pour l'autonomisation économique des femmes cible 3000 jeunes femmes dans les deux régions pilotes au Sénégal pour les aider à renforcer leurs opportunités de croissance d'ici trois ans", a fait savoir la directrice de "Batonga" au Sénégal.

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"Le lancement de Batonga est une occasion unique de mettre en valeur le travail que l'organisation accomplit pour promouvoir les droits, le leadership et le pouvoir économique des filles et des femmes. Nous serons particulièrement ravis de partager nos ambitions avec les partenaires et alliés avec lesquels nous prévoyons de travailler pour avoir un impact positif sur la vie de milliers de filles et de femmes, en particulier celles des zones les plus rurales", a déclaré Aida Guèye Seydi.

Mouhamed Ndiaye, le directeur de cabinet du ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection de l'enfance, a souligné que "c'est avec beaucoup de satisfaction, que le Sénégal accueille à bras ouvert cette extension de la fondation Batonga à Kolda et Sédhiou".

"Nous espérons que Batonga pourra réaliser ses missions au Sénégal pour l'autonomisation des femmes. Elle s'inscrit dans la stratégie nationale pour l'autonomisation des femmes élaborée depuis 2020", a-t-il dit, estimant que l'autonomisation des femmes est la voie la plus appropriée pour favoriser la croissance économique.

M. Ndiaye a salué l'engagement et la vision panafricaniste de la fondatrice de Batonga, Angélique Kidjo, qui incarne selon lui, "la voix des sans voix".

L'Organisation de formation et d'appui au développement (OFAD/Nafoore, utilité en pulaar) va travailler avec la fondation Batonga au Sénégal dans quatre communes de Kolda. Son secrétaire exécutif, Sicka Baldé, estime que c'est "une opportunité" pour les communes bénéficiaires.

"(...) Batonga focalise son intervention sur la jeune fille et l'émancipation de la femme et elle accompagne la femme à connaître davantage ses droits et à les renforcer économiquement", souligne-t-il. Pour lui, il ne faut pas se tromper, car « tant qu'on relègue les femmes au second plan dans l'économie, nos visions et nos plans ne peuvent pas se faire valoir ».

Dans un entretien accordé samedi à l'APS, samedi, Angélique Kidjo disait que c'est la première fois, depuis sa création en 2006, que la fondation Batonga étend ses activités au-delà du Bénin.

La chanteuse franco-béninoise, aux nombreuses et prestigieuses distinctions, dit avoir choisi les régions de Kolda et Sédhiou pour aider à éviter les mariages précoces, participer à l'autonomisation économique des femmes et au leadership des adolescentes.

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