Soudan: Violents combats à Khartoum après la fin de la trêve de 24 heures

Sommet de l'IGAD - Djibouti

Khartoum — Les combats ont repris avec vigueur dans la capitale soudanaise Khartoum à la fin de la trêve de 24 heures, dimanche 11 juin à 6 heures du matin.

Les affrontements entre les soldats de l'armée (SAF) et les miliciens de la Force de Soutien Rapide (RSF) se sont concentrés dans le sud et le centre de Khartoum, à Shambat le long du Nil, à Haj Youssef in Bahri jusqu'au pont stratégique de Halfiya, qui traverse Omdurman.

Le quartier densément peuplé de Haj Youssef in Bahri, l'une des trois villes adjacentes, avec Khartoum et Omdurman, qui constituent la capitale au confluent du Nil.

Le vendredi 9 juin, à la veille du cessez-le-feu de 24 heures, les deux factions s'étaient affrontées au nord-ouest d'Omdurman.

Selon des sources locales, dimanche 11 juin, après l'expiration du cessez-le-feu de 24 heures, les forces armées soudanaises ont progressé sur plusieurs axes à Khartoum, grâce également à l'arrivée de renforts de l'armée en provenance d'autres régions du pays. Selon les rapports, "il s'agit des combats les plus violents depuis l'attaque des Forces de soutien rapide (FSR) contre le complexe de munitions de Yarmuk les 6 et 7 juin".

L'usine fait partie du complexe militaro-industriel contrôlé par l'armée, qui l'utilise pour approvisionner ses troupes mais aussi pour obtenir des devises étrangères. Une partie de la production militaire soudanaise est en effet exportée. En tentant de s'emparer de l'usine de munitions de Yarmuk, les FAR entendent atteindre trois objectifs : empêcher l'armée de se réarmer, obtenir des munitions pour leurs propres forces et enfin assécher une source de revenus pour l'armée.

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Les deux parties échangent des tirs de mortier et d'artillerie, y compris des roquettes tirées à partir de lance-missiles de campagne, causant d'importants dégâts aux bâtiments civils.

Le cessez-le-feu de 24 heures qui a débuté samedi matin a été négocié lors de pourparlers menés par l'Arabie saoudite et les États-Unis à Djeddah. Un précédent cessez-le-feu de 12 jours convenu par les deux parties à Djeddah avait été violé à plusieurs reprises.

Le fait que cette fois-ci le cessez-le-feu ait été respecté par les deux parties est le signe que les deux belligérants ont fait preuve d'un commandement et d'un contrôle efficaces de leurs forces, ce qui a entraîné une diminution des combats dans tout le Soudan et permis l'acheminement d'une aide humanitaire vitale.

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