Zimbabwe: 39 opposants accusés de destructions espèrent obtenir leur remise en liberté

Nelson Chamisa, chef du Mouvement d'opposition pour le changement démocratique, a déclaré aux journalistes, le 29 janvier 2019, à Harare, que l'administration du président Emmerson Mnangagwa n'avait pas pris au sérieux les informations faisant état de violations des droits humains par les forces de sécurité.

Ils ont été arrêtés lundi 12 juin, soupçonnés d'avoir participé à la démolition d'un bureau du parti présidentiel, le Zanu-PF, la semaine précédente. La défense dénonce des arrestations arbitraires et politiques.

Les dégradations se seraient déroulées à Nyatsime, dans le sud de la capitale Harare. Les procureurs accusent ces membres de l'opposition d'avoir détruit plusieurs maisons et agressé des habitants. La défense balaie ces accusations et voit dans ce coup de filet une manoeuvre pour faire pression sur l'opposition à l'approche de l'élection présidentielle, le 23 août. Les avocats des 39 suspects espèrent obtenir leur remise en liberté lors d'une audience ce mercredi.

Rien ne lie ces hommes aux accusations portées contre eux, selon la défense. D'après Freddy Masarirevu, l'un des avocats, la police n'a mené aucune enquête sérieuse. Elle est allée de maison en maison pour interpeller des hommes sans confronter leur identité avec les suspects des dégradations provoquées la semaine précédente. La majorité d'entre eux se trouvaient au travail le jour des faits, selon leurs avocats.

Les preuves de dégradations manquent aussi. Aucun n'individu n'a porté plainte alors que des maisons auraient été détruites. Pour les avocats, ces arrestations sont politiques car les suspects sont des membres de la Coalition des citoyens pour le changement (CCC). Le parti sera représenté par Nelson Chamisa lors des élections du mois d'août. Il avait perdu face au président Emmerson Mnangagwa en 2018. Nelson Chamisa dénonce régulièrement la répression dont sont victimes ses soutiens. « Les autorités utilisent les cours de justice pour faire taire les membres de l'opposition », alerte également Amnesty International.

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