En marge de la Semaine des produits d'excellence qui se déroule depuis le 12 juin jusqu'au 18, la réunion du panel d'experts cacao fin de l'ICCO se tient à Antananarivo. Madagascar compte bien figurer dans l'annexe C sur le Cacao.
Le cacao malgache vise l'excellence. La réunion du panel de l'Organisation Internationale du Cacao (ICCO) sur le cacao fin se tient actuellement à Madagascar. Pour les journées d'hier et d'aujourd' hui, les experts internationaux de l'ICCO effectuent un atelier à l'hôtel Radisson Blu Ambodivona.
Ils examinent minutieusement à huis clos les dossiers d'une vingtaine pays postulant à l'annexe C de l'Accord International sur le Cacao (AIC) depuis 2010. Le dossier de Madagascar en fait partie en étant le seul pays africain à postuler à ce cercle restreint des fèves rares. Pour le ministre de l' Industrialisation, du Commerce et de la consommation, en même temps aussi président du Conseil d'administration du CNC, Edgar Razafindravahy, l'enjeu est de taille pour le cacao national.
« il s'agit d'un double exercice pour Madagascar. D'une part, celui de préparer cette réunion pour vous [ndlr: le panel ad hoc de l'ICCO] et d'autre part, celui de préparer notre candidature pour notre maintien dans la liste de l'Annexe C », a-t-il annoncé lors de son discours d'ouverture hier. Différents acteurs de la filière cacao à l'échelle nationale ont déjà mis l'accent sur l'exemplarité de cette filière en termes de commerce. Tout cela grâce à la politique menée par le MICC, qui est l'encouragement du « partenariat public-privé » ayant déjà porté ses fruits.
Toutefois, le ministre de l'Industrialisation, qui a soumis le dossier de Madagascar en vue d'abriter cette réunion lors d'une réunion de l'ICCO à Abidjan (Côte d'Ivoire) en septembre 2022, s'en remet à l'expérience des yeux aguerris des experts. « Notre message va à tous les cacaoculteurs du monde que vos délégations respectives et vous représentez. Cette revendication légitime est désormais entre vos mains d'experts », affirme-t-il.
Renommée internationale
Qualité supérieure. Le cacao malgache n'a pas à rougir, si l'en croit Isidore Razafindrakoto, Directeur général du Commerce au sein du MICC. Pour ce responsable, c'est justement la qualité du cacao produit dans la Grande île qui a joué en sa faveur quant à l'obtention de l'organisation de ce panel d'experts. Selon ses propos, « le cacao de Madagascar est un produit de très bonne qualité parce que la Grande île fait partie des producteurs de ce que l'on appelle le cacao fin. C'est une des principales raisons pour laquelle Madagascar a été choisi pour abriter cette réunion de l'ICCO ».
Madagascar possède de nombreux produits agricoles qui jouissent d'une renommée internationale, à l'image du cacao. Depuis un moment, les acteurs de cette filière dans la Grande île misent sur la qualité des produits. Bien que la production nationale ait augmenté exponentiellement depuis le dernier panel (passant de 7000 à 15 000 tonnes) le point d'orgue des cacaoyers reste la défense à tout prix de cette qualité qui fait la renommée de ce produit phare.