L'Ouganda et la RDC sont toujours sous le choc après l'attaque contre un lycée, dans la nuit de vendredi à samedi, attribuée aux combattants ADF qui a fait au moins 41 morts. L'attaque a soulevé des interrogations sur l'efficacité de l'opération militaire conjointe menée par les armées congolaises et ougandaise sur le sol congolais contre ce mouvement qui a fait allégeance au groupe État Islamique.
Le 15 janvier, il y avait déjà eu un attentat à Kasindi, une ville frontalière avec l'Ouganda. Au moins 17 personnes avaient perdu la vie. Il y a eu ensuite l'attaque du 11 juin, toujours à Kasindi. Huit personnes dont trois femmes ont été tuées à la machette. L'attaque de samedi s'est déroulée dans la même zone, cette fois-ci de l'autre côté de la frontière.
À Kinshasa et à Kampala, on reconnaît qu'il y a une faille, voire plusieurs failles. Il y a d'abord la porosité des frontières. Il y a aussi le système d'alerte communautaire qui n'a visiblement pas marché. Yoweri Museveni l'a reconnu publiquement. Il a également parlé des complicités qui permettent aux ADF de bénéficier d'un approvisionnement en carburant.
Déploiement de forces armées en Ouganda aussi
Sur le plan militaire, une première réunion a eu lieu lundi 19 juin localement entre officiers congolais et ougandais, après l'attaque contre le lycée. Les deux parties travaillent aussi sur la planification de la 4e phase de l'opération conjointe en mettant un accent particulier sur la vallée de Mwalika et le tronçon Komanda-Luna, sur la Route Nationale N°4.
De son côté, l'Ouganda promet de renforcer le niveau d'alerte et de déploiement sur son propre territoire. L'autre chantier reste la lutte contre les réseaux de financement des ADF.