En Ouganda, le bilan des victimes d'une attaque terroriste perpétrée dans un lycée de l'ouest du pays est passé à 43 morts. En parallèle, l'opposition continue de monter au créneau, notamment sur les capacités sécuritaires ougandaises. Explications.
En Ouganda, le bilan s'alourdit après l'attaque terroriste perpétrée dans la nuit du 16 au 17 juin 2023 près de la frontière congolaise, dans le lycée de Mpondwe.
Les autorités accusent le groupe islamiste ADF d'être à l'origine de l'assaut qui, selon la presse ougandaise, a désormais fait 43 morts suite au décès d'un des blessés.
Dans le même temps, la sécurité s'est renforcée dans l'ouest du pays. À la demande du président Yoweri Museveni, davantage de troupes y ont été envoyées, notamment autour des montagnes Rwenzori, d'où les Allied Democratic Forces (ADF) avaient lancé leur insurrection dans les années 1990, et où le groupe exploitait du cacao et des minerais.
La poursuite des assaillants continue également au Congo voisin où les terroristes auraient fui. Trois étudiants du lycée attaqué et retenus en otage par le groupe pour notamment porter de la nourriture volée, sont d'ailleurs parvenus à s'échapper. Ils ont été rendus à leur famille, a indiqué l'armée.
Un suspect a également été arrêté. Un jeune qui avait posté une vidéo sur TikTok disant qu'il appartenait aux ADF et qu'il avait participé à l'assaut contre l'école.
L'opposition, elle, continue de monter au créneau. Selon certains partis, l'attaque pourrait être une vengeance du groupe après l'engagement des soldats ougandais contre lui en RDC.
Le 21 juin, l'opposant Abdallah Kiwanuka a estimé que le déploiement de l'armée à l'étranger réduisait les capacités sécuritaires sur le territoire national. Il a interpellé le pouvoir pour qu'il ordonne le retour au pays de ces militaires.
En attendant, des mesures sont prises dans les écoles. Le district où s'est déroulé l'attaque a demandé aux établissements fermés après le drame de rouvrir leurs portes, de fournir un soutien psychologique aux jeunes. Des jeunes à qui il est demandé une vigilance accrue en cas de fait suspect.
Enfin, les établissements scolaires doivent employer plus d'un garde pour la sécurité et s'assurer qu'ils soient formés.