Au Soudan, la trêve de 72 heures signée le week-end dernier entre l'armée et les Forces de soutien rapide (FSR) a expiré ce mercredi matin. Cette nouvelle trêve, surtout destinée à faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire, avait été convenue sous l'égide de l'Arabie saoudite et des États-Unis le week-end dernier. Aussitôt, de violents combats ont repris dans la capitale soudanaise.
Après la trêve, les combats ont repris dès 6 heures ce mercredi matin dans les trois villes composant le grand Khartoum. Un chasseur-bombardier de l'armée a mené des frappes sur Bahri, au nord, selon des habitants cités par l'agence Reuters. Des frappes auxquelles ont répondu des tirs de canons anti-aériens. L'artillerie est entrée en action à Omdurman, également au nord de la capitale, ainsi que dans le centre-ville de Khartoum, dans le quartier jouxtant l'aéroport international, selon le Comité de résistance local. Et des combats au sol ont été signalés dans le sud de la ville, où se trouve un important camp militaire. Des affrontements ont enfin été rapportés par des habitants dans l'État du Sud-Kordofan, où se trouvent les pipelines acheminant le pétrole du Soudan du Sud.
Des colonnes de civils visés par des miliciens
Le cessez-le-feu avait connu de nombreuses violations dont les deux belligérants se sont mutuellement accusés. Des milliers de Soudanais sont tout de même parvenus à se déplacer loin de la zone des combats, dans des conditions très dangereuses. Des réfugiés tout juste arrivés au Tchad ont par exemple raconté que des miliciens ont ouvert le feu sur les colonnes de civils reliant El-Geneina, capitale du Darfour occidental, et Adré, de l'autre côté de la frontière tchadienne.
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