Ouganda: La vie reprend lentement son cours à Mpondwe, dix jours après l'attaque ayant fait 43 morts

Onze corps de victimes du massacre de Mpondwe ont été finalement identifiés et rendus à leurs familles.

En Ouganda, les habitants de la petite ville de Mpondwe, à l'extrême ouest du pays, se remettent petit à petit de l'attaque d'une école secondaire qui a eu lieu dans la nuit du 16 au 17 juin 2023 : 43 morts ont été enregistrés, pour la plupart de jeunes étudiants.

Plus d'une semaine après l'attentat, c'est toujours un choc dans cette ville frontalière qui n'avait pas connu de tels événements depuis plus de 20 ans. Et sur place, les dégâts de l'attaque sont encore bien visibles dans l'établissement. Depuis la rue de l'école Lhubirira, attaquée par des présumés membres desAllied Democratic Forces (ADF) le 16 juin, quelques passants continuent de venir observer, les toits détruits et la façade des dortoirs brûlés.

Seulement 25 corps ont été identifiés

Pour les familles qui ont perdu un enfant, difficile de faire le deuil, surtout pour ceux qui n'ont pas encore pu enterrer leur proche : sur les 43 morts, seulement 25 corps ont été identifiés, les autres étant trop endommagés par les brûlures pour être reconnaissables.

Un père, dont le fils de 17 ans a disparu, confiait à RFI ce 26 juin attendre encore des résultats des tests ADN, pour savoir si son enfant fait partie des défunts, ou s'il a été kidnappé, comme d'autres étudiants enlevés par le groupe rebelle. Ils ont été emmenés de l'autre côté de la frontière.

Avec des mesures de sécurité renforcée, notamment pour les passages vers et depuis Kasindi, la ville voisine en République démocratique du Congo (RDC), la vie reprend malgré tout petit à petit son cours. Dans l'une des autres écoles secondaires du village, à 800 mètres de celle attaquée par les rebelles, les élèves retournent maintenant dans les salles de classe. Sur les plus de 200 adolescents de l'internat de cette école, une cinquantaine sont revenus dans les dortoirs, et doivent pour la grande majorité y passer leur première nuit ce soir. Mais beaucoup disent être toujours inquiets, malgré les militaires désormais déployés la nuit dans les établissements scolaires.

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