Le sommet Quadripartite SADC, EAC, CIRGL et UA s'est clôturé mardi 27 juin à Luanda sur la mise place d'un cadre de coordination des actions de différentes forces déployées dans l'Est de la RDC. Le leadership de ce cadre a été confié à la RDC, s'est réjoui le ministre congolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula Apala, au cours d'une interview à Radio Okapi.
Les participants à ce sommet ont convenu que la RDC assure la coordination des opérations sur le terrain, rapporte le ministre Lutundula :
« Le leadership de tout est assuré par la RDC, qui doit s'approprier tout le processus de paix. On a convenu aussi que, dans ce leadership, la RDC bénéficie de l'appui de l'Union africaine ».
Avant d'arriver à ce compromis, a-t-il signalé, les discussions ont été houleuses particulièrement à deux points d'achoppement :
« Définir le rôle de l'Union africaine et celui de la RDC, qui est au fait le pays concerné au premier chef, la plaque tournante de tout le dispositif de coordination. Le deuxième problème, c'est la nature exacte de cette quadripartite qui réunit la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC), la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et l'Union africaine. Cette quadripartite est-ce un mécanisme ? ou un organe supplémentaire ? On a conclu que c'est une plateforme de concertation et d'harmonisation ».
La Communauté de développement de l'Afrique australe avait décidé, lundi 8 mai dernier à Windhoek (Namibie), d'envoyer des forces pour rétablir la paix et la sécurité dans l'Est de la RDC.
La force de la SADC devrait ainsi s'ajouter à celle de l'EAC ayant repris des zones auparavant occupées par le M23 mais n'a pas réussi à mettre fin à l'insurrection au Nord-Kivu.