L'ancien chef de l'État (2002-2009) l'a annoncé ce samedi après-midi devant quelques milliers de partisans, en périphérie de la capitale, Antananarivo, à l'occasion de la clôture du congrès national de son parti.
« J'accepte votre demande d'être candidat à l'élection présidentielle » fin novembre, a annoncé Marc Ravalomanana devant une foule en liesse tenant drapeaux et banderoles son effigie et aux couleurs de son parti. Après avoir sillonné les régions de la Grande Île pendant plusieurs mois, l'ancien chef de l'État, 73 ans, appelé « dada » (« papa » en français) par ses partisans, a fini sa tournée dans l'enceinte du Magro Tanjombato, l'un des supermarchés lui appartenant.
Homme politique, mais aussi homme d'affaires, l'opposant a fustigé l'appauvrissement de la Grande Île, les coupures d'électricité ou encore la mauvaise gouvernance, lors de son discours. Un discours de candidat qui semble vouloir cibler le vote des jeunes touchés par le chômage, des femmes et des paysans, qui représentent 80% de la population active.
Candidat malheureux du deuxième tour de la présidentielle de 2018, Marc Ravalomanana a été président de la République de 2002 à 2009, avant d'être renversé par un coup d'État. Il est le premier à déclarer sa candidature parmi les leaders politiques du pays. « Madagascar est un État républicain. Il faut aller vers l'élection et non vers une transition », a-t-il souligné, et ce, alors que le budget pour l'organisation de cette présidentielle n'est pas bouclé et que le gouvernement n'a pas encore pris le décret qui entérine les dates de scrutins proposées par la Céni.