Plusieurs conducteurs de véhicules et motos accusent certains soldats des FARDC de les rançonner au niveau des barrières érigées sur le tronçon Bunia-Kasenyi, au sud du territoire d'Irumu (Ituri).

Juste après les installations de l'usine de fabrication des bitumes à une vingtaine de Kilomètres au sud de la ville de Bunia, précisément dans le village de Mbogu, se trouve la première barrière de contrôle.

Des soldats en place sur cette barrière, exigeraient aux conducteurs le paiement de 500 francs congolais (0,20 dollars) à 2000 francs (0,82 dollars) à chacune de ces barrières à l'aller comme au retour.

« Ceux qui refusent de s'y plier sont menacés ou soumis à des traitements dégradants », a déclaré un conducteur.

De nombreux conducteurs de taxi moto se disent asphyxiées et se plaignent de la réduction de leurs gains à cause de cette extorsion régulière.

L'ONG de défense des droits de l'Homme, Convention pour le respect des droits humains (CRDH) condamne cette pratique qui, selon elle, cause des préjudices aux usagers de cette route.

Son coordonnateur, Christophe Munyanderu appelle le gouverneur de la province de l'Ituri à démanteler ces barrières pour garantir la libre circulation des personnes et de leurs biens.

Ces accusations sont rejetées par l'armée qui parle des points de contrôle pour la sécurité de la population.

L'armée précise, toutefois, avoir ouvert une enquête pour vérifier ces allégations.