La situation liée à l'insécurité à Kinshasa, notemment avec les cas de kidnapping dans les transports en commun, était l'un des points abordé par le ministre de la Communication et Médias, porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, lors du briefing avec la presse, intervenu mardi 4 juillet 2023.
Le ministre Muyaya a invité la population à ne pas tomber dans la panique et à ne pas se fier aux rumeurs. A l'en croire, plusieurs messages qui circulent notamment sur les réseaux sociaux relèvent de la manipulation tendant à créer une psychose dans le chef de la population Kinoise.
« Sur des cas de kidnappings, c'est vrai, il y a le phénomène qui a été observé, on a identifié des réseaux, on en a présenté certains. Donc ici, il ne faut pas tomber dans la panique, il ne faut pas tomber dans la peur, il ne faut pas croire à tout ce qui vous est dit », a déclaré le porte-parole du Gouvernement.
Au sujet du trafic des organes humains évoqué par plusieurs sources comme mobile de ces kidnappings, le ministre Muyaya indique que la police n'a identifié aucun cas de trafic d'organes tel que les réseaux sociaux en ont parlé.
« J'ai discuté avec le général Kasongo, il m'a rassuré que la police n'a pas identifié des cas de trafic d'organes. Pour faire du trafic d'organes, c'est assez laborieux parce qu'il vous faut faire la chirurgie, il faut conserver les organes que vous détachez des êtres humains. Ceci requiert une technicité spécifique... Je pense qu'on ne peut pas y croire lorsque nous regardons comment les crimenels opèrent ici.
Il est clair que ce sont des rumeurs qui procèdent d'une oeuvre de manipulation, qui vise à lancer un message négatif par rapport aux préparatifs des Jeux de la Francophonie. Les jeux de la Francophonie, pour nous gouvernement, ce sont des jeux de l'espoir et de la solidarité », a-t-il déclaré, tout en indiquant que toutes les dispositions sécuritaires sont prises et que la police nationale y travaille.
Par ailleurs, il a annoncé que la police nationale a mis hors d'état de nuire ces bandes d'inciviques avec des kidnappeurs. Ces derniers ont été présentés à la population par le Vice-premier ministre chargé de l'Intérieur, Peter Kazadi. Ils seront jugés et condamnés par la loi.
Au vu de la situation, le porte-parole du Gouvernement a indiqué cette forme de manipulation de la population vise entre autres à transmettre des messages de crainte aux délégations qui doivent arriver à Kinshasa, présentant Kinshasa comme une ville où la sécurité
n'est pas garantie. Dans une ville de 15 millions d'habitants, on peut toujours enregistrer quelques poches d'insécurité. Malgré cela, la police y apporte toujours une réponse , a déploré Patrick Muyaya.
Il sied de noter que le chef de la police de Kinshasa, Sylvano Kasongo, a mis en place un numéro vert à travers lequel les Kinsoises et Kinois peuvent dénoncer les cas d'enlèvements. Il s'agit du 0903982039. Le Général Sylvano Kasongo a, toutefois, mis en garde toute personne qui s'évertue à propager de fausses informations sur les enlèvements ou le trafic d'organes humains.
9ème Jeux de la Francophonie : la participation «claire et forte» de la France*
Face au désistement de certains pays quant à leur participation aux 9ème Jeux de la Francophonie qui doivent se tenir à Kinshasa du 28 juillet au 6 août 2023, le porte-parole du Gouvernement dit privilégier l'option diplomatique afin de dissiper les hésitations, mais attend surtout la participation active de la France.
Il explique que cette attente du gouvernement se justifie par le souci «d'éviter que cela ne puisse être interprété différemment». Lorsqu'il s'agit de la France, même si c'est une question liée aux sports elle sera scrutée particulièrement, affirme-t-il.
«Il me semble aussi avoir lu quelque part que la France devrait envoyer une délégation réduite, pas une grosse délégation. On peut comprendre les uns et les autres, peut-être qu'il y a des questions logistiques à leur niveau... Pour ce qui concerne la France, qui est le premier pays francophone au monde, il faut une participation claire et forte», a indiqué le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.
Il a rassuré les uns les autres sur la qualité des infrastructures mais aussi sur les mesures sanitaires et sécuritaires mises en place pour le bon déroulement de ce rendez-vous.
