Au Zimbabwe, un nouveau rassemblement de l'opposition a été interdit, alors que des élections présidentielle et législatives sont prévues le 23 août. C'est le 4e rassemblement de la Coalition des citoyens pour le changement - le principal parti d'opposition- interdit depuis le début de la semaine. Et cette fois ci c'est l'absence de toilette qui a justifié la décision.
Des route inadaptées et l'absence de toilette, a indiqué la police dans une lettre annonçant l'interdiction du rassemblement de l'opposition prévu ce dimanche dans la ville de Bindura, à 90 km au nord-est de Harare .
Selon la police, le lieu retenu est un terrain « broussailleux » dépourvu de « routes praticables, sans eau ni égouts », ajoutant que cela représente un « risque élevé de menace pour la propagation » de maladies transmissibles. La police ajoute qu'en cas de troubles à l'ordre public, ses forces ainsi que les secouristes auraient du mal à accéder au site.
Pour la Coalition des citoyens pour le changement cette interdiction est un exemple supplémentaire des attaques du régime contre l'opposition. Depuis des mois, l'opposition et les organisations de défense des droits dénoncent une répression croissante à l'approche des élections qui s'annoncent tendues. Et notamment des arrestations abusives d'opposants.
Ce rassemblement était très attendu. la Coalition des citoyens pour le changement devait officiellement y lancer son programme électoral. Le parti de Nelson Chamisa, principal rival du président Emmerson Mwangagwa à la présidentielle, a annoncé avoir déposé un recours auprès de la justice.