Pendant que le Soudan s'enfonce chaque jour un peu plus dans la guerre, aucune initiative diplomatique n'est encore parvenue à rompre le cycle de violences entre l'armée et les Forces de soutien rapide. Lundi 10 juillet, une réunion de l'Igad sur le pays s'est cependant tenue à Addis-Abeba, pour faire suite au sommet du 12 juin, au cours duquel l'organisation régionale avait planifié un processus de paix pour rétablir le dialogue.
L'hôte du sommet de l'Igad, ce lundi matin 10 juillet, était le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed. Ce dernier s'est efforcé de donner une apparence de sérénité à cette réunion consacrée au Soudan, malgré l'absence du président sud-soudanais Salva Kiir et d'un représentant de l'armée soudanaise.
Un représentant des Forces de soutien rapide était bien présent, mais l'armée a annoncé qu'elle avait certes dépêché une délégation en Éthiopie, mais avait renoncé à participer à la séance, rappelant qu'elle refuse toujours que la présidence du Quartet de l'Igad sur le Soudan soit occupée par le Kényan William Ruto qu'elle accuse de n'être « pas impartial ».
C'est pourtant bien William Ruto qui présidait. L'Union africaine, l'Arabie saoudite et l'Union européenne étaient représentées. Et les États-Unis ont annoncé l'arrivée de la sous-secrétaire d'État aux Affaires africaines, Molly Phee, pour participer à des discussions.
Dans le communiqué qui a suivi la rencontre, l'Igad a demandé la fin des combats et a regretté « l'escalade provoquée par les ingérences extérieures qui prolongent et exacerbent le conflit ». Et l'organisation a « demandé au sommet de la Force en attente de l'Afrique de l'Est de se réunir afin d'examiner son éventuel déploiement ».
Notez enfin qu'une autre initiative politique doit se dérouler, cette semaine, avec un sommet des pays voisins du Soudan annoncé pour jeudi au Caire.