Les neuvièmes Jeux de la Francophonie attendus à Kinshasa, du 28 juillet au 6 août, constituent un test grandeur nature pour le gouvernement sur le plan sécuritaire.
L'enjeu consiste à sécuriser toutes les délégations, officiels et athlètes, qui vont prendre part à cette grande fête de la jeunesse africaine. À l'heure où l'image du pays est écornée par l'affaire des criminels et le récent meurtre du ministre honoraire des transports, Chérubin Okende, les organisateurs ont intérêt à ce que cette manifestation sportive se déroule dans des bonnes conditions. Ce qui explique l'implication personnelle du président de la République qui tient à la réussite de ces jeux, une belle opportunité pour projeter une image positive du pays.
Devant le vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur, Peter Kazadi, le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila, et des responsables des services de défense et de sécurité, le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a décrété l'opération " Zéro incident " pendant le déroulement des Jeux de la Francophonie. Le chef de l'État a donné des instructions claires pour que la sécurité soit totalement assurée dans la capitale. Parmi les mesures annoncées figure l'organisation d'une patrouille mobile mixte armée-police à déployer sur l'ensemble de la ville et de sa périphérie afin de lutter contre toute forme de criminalité. Une coordination de cette opération sera mise en place dans les heures qui viennent pour se pencher sur les décisions du chef de l'État.