Madagascar: Fuite de sujets au bac - Andry Rajoelina annonce des sanctions sévères contre les responsables

Les candidats des séries A,C,D ont été autorisés à refaire l'épreuve d'histoire-géographie suite à la fuite de" sujet.

Le président Andry Rajoelina a tenu lui-même à s'adresser à la nation après les incidents survenus mercredi dernier dans le cadre de l'examen du baccalauréat.

Qui est à l'origine de cette fuite de sujets ? Était-ce un acte prémédité ? Le président Andry Rajoelina exprime une condamnation ferme contre la fuite de sujets lors de l'épreuve d'histoire et géographie au baccalauréat, et affirme que la lumière doit être faite autour de cette histoire. En effet, cette affaire devient une véritable affaire d'Etat. Tous les ministres et responsables étatiques sont mobilisés depuis mercredi.

Le dossier a été longuement discuté durant le Conseil des ministres de mercredi. Hier, ce fut au tour du président Andry Rajoelina d'intervenir. Ce genre de recours devient d'ailleurs une habitude sous ce régime, où le chef de l'Etat joue le rôle de « pompier » pour désamorcer toutes les crises et/ou les polémiques auxquelles l'Etat fait face.

Ceci prouve l'inefficacité et le manque de proactivité de certains membres du gouvernement, ainsi que des proches collaborateurs du président de la République. Hier, le locataire d'Iavoloha s'est déplacé lui-même dans le local de la Télévision Malagasy à Anosy pour apporter des éléments d'explications et pour rassurer les futurs bacheliers victimes de cette fuite. « Ce qui s'est passé est intolérable », a-t-il martelé. Avant de soutenir que « les enfants Malagasy méritent de passer les examens dans le calme et la tranquillité ».

Tolérance zéro

Durant cette émission, le président Andry Rajoelina, considérant cette affaire comme « une opération de déstabilisation visant à prendre en otage les jeunes Malagasy », a déclaré que l'Etat va prendre ses responsabilités pour que cette affaire ne reste pas dans l'impunité. En effet, sa position est claire. Tolérance zéro contre tous ceux qui sont impliqués de près ou de loin dans cette affaire.

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« Des sanctions sévères vont être prises contre les responsables », a-t-il averti. Le président vise dans son collimateur les agents du ministère de l'Enseignement supérieur et des Recherches scientifiques, ceux de l'Office du bacc et des autres entités ayant assisté au conclave lors de l'élaboration des sujets, ainsi que tous ceux qui ont eu accès à l'acheminement des documents jusqu'aux centres d'examen. Selon ses dires, des instructions fermes ont été données aux responsables des Forces de l'ordre afin de mener une enquête pour découvrir les sources de la fuite et punir les auteurs.

Arrestations

Durant son intervention, Andry Rajoelina a expliqué que 10% des centres d'examen seulement étaient concernés par ces troubles. « Les épreuves se sont déroulées sans incident majeur au niveau de 90% des centres d'examen », a-t-il fait savoir. Cependant, le chef de l'Etat a confirmé la décision du Conseil des ministres qui autorise un repassage facultatif de la matière histo-géo.

Ce repassage aura lieu ce matin. En revanche, l'épreuve théorique d'éducation physique et sportive, prévue se tenir ce matin, est reportée pour cet après-midi. D'après les informations, plusieurs arrestations de personnes soupçonnées d'être impliquées dans cette affaire ont déjà été effectuées dans plusieurs villes du pays. Le chef de l'Etat n'a pas non plus manqué de souligner la solidarité et l'entraide des citoyens qui ont assuré le transport gratuit des élèves après cet incident.

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