Au Niger, le général Tchiani s'est présenté, vendredi 28 juillet, comme le nouvel homme fort du pays. Lors d'une allocution télévisée, l'ancien chef de la garde présidentielle a revendiqué la présidence du CNSP, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie. Abdourahamane Tchiani a justifié ce coup d'État par la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays. Mais face à cette prise de pouvoir par la force, la communauté internationale riposte.
Les États-Unis apportent leur « indéfectible » soutien au président Mohamed Bazoum. Ce sont les mots utilisés hier par Anthony Blinken, le chef de la diplomatie américaine lors d'un entretien téléphonique avec le président nigérien.
Le secrétaire d'État américain a annoncé, dans la nuit de vendredi à ce samedi 29 juillet, sur Twitter, s'être entretenu avec Catherine Colonna, ministre française des Affaires étrangères. « Nous avons discuté de notre préoccupation commune face aux évènements qui se déroulent au Niger et de la nécessité urgente de rétablir le président Bazoum en tant que dirigeant démocratiquement élu », écrit-il.
Un millier de soldats américains sont actuellement déployés dans le pays. La France en compte 1 500. Ces militaires français interviennent sous commandement nigérien pour lutter contre les groupes jihadistes. L'avenir du contingent français sera sans doute au coeur d'un Conseil de défense ce samedi après-midi à l'Élysée convoqué par le président français.
Emmanuel Macron avait condamné avec la plus grande fermeté ce coup d'État alors que le quai d'Orsay a, lui, indiqué vendredi que la France ne reconnaissait pas les autorités issues de ce putsch.
La Cédéao a, de son côté, convoqué un « sommet spécial » demain dimanche 30 juillet à Abuja. L'Union africaine a déjà, elle, lancé un ultimatum aux putschistes : le Conseil paix et sécurité de l'organisation régionale donne 15 jours aux militaires pour rétablir « l'autorité constitutionnelle »