Niamey — La situation est encore incertaine à Niamey, capitale du Niger, où se déroule un coup d'Etat militaire (voir Fides 27/7/2023). Le Président Mohamed Bazoum est toujours enfermé dans sa résidence, entouré par la Garde Présidentielle.
Le coup d'État a été initié par ce corps militaire, rejoint par d'autres formations de l'armée et des forces de sécurité. Une junte militaire appelée Conseil National de la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) a été mise en place, affirmant avoir pris le pouvoir "pour mettre fin à la mauvaise gouvernance socio-économique et à la situation sécuritaire dans le pays".
Des troubles ont été signalés dans certains quartiers de la capitale, notamment autour du siège du parti du président Bazoum, le PNDS (Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme)-Tarraya, qui a été attaqué par des manifestants.
Des scènes de liesse en faveur des militaires ont eu lieu dans plusieurs régions du pays, tandis que celles en faveur du respect des institutions démocratiques ont été dispersées par les militaires.
Pour sa part, la France, qui compte 1 500 soldats dans le pays, a déclaré qu'elle ne considérait pas encore la tentative de coup d'État comme "définitive", laissant entrevoir une possible solution politique.
