La capitale congolaise, Brazzaville, accueille depuis quatre jours la 12ème édition du Forum international des femmes entreprenantes et dynamiques (FIED). Plusieurs dizaines d'animatrices de petites et moyennes entreprises, venues d'une vingtaine de pays du continent, débattent jusqu'à samedi des obstacles liés à leur émancipation et leur autonomisation. Sans oublier les voies à suivre pour les lever.
Une grosse écharpe autour du cou, Pauline Effa a pris place au milieu de la salle de conférence du Centre international de Kintélé, pour suivre un panel sur les Zones économiques spéciales.
La coordonnatrice de l'ONG Partenariat France-Afrique pour le co-développement énumère les obstacles qui freinent l'émancipation de la femme entrepreneure africaine.
« Depuis qu'on a commencé les ateliers, il se dit, et c'est une réalité, toutes les barrières auxquelles les femmes sont encore confrontées. Il s'agit de l'accès aux financements, les questions d'organisation et les questions de changement d'échelle de leurs activités. On se rend compte qu'il y a encore beaucoup à faire pour tendre vers leur autonomisation complète », précise-t-elle.
Pour la Sénégalaise Koumba Talla, venue exposer ses vêtements, la recherche des financements est une épreuve compliquée. « Il y a des femmes qui ne savent pas comment chercher, où trouver les financements. C'est çà le problème », dit-elle.
De l'avis de Pauline Effa, il existe bien des pistes pour lever ces obstacles : « Le premier défi c'est l'accompagnement. Il faut accompagner ces femmes. Et, le deuxième défi, c'est de les faire converger vers un travail en réseau », estime-t-elle.
Selon les femmes entrepreneures, ce travail en réseau passe notamment par la création de coopératives afin de favoriser les rencontres et les échanges entre professionnelles.