Le gouvernement fédéral éthiopien a déclaré ce 4 août 2023 « l'état d'urgence » après des affrontements entre l'armée et des combattants locaux, ces dernières semaines, dans la région de l'Amhara, dans le nord du pays. « Il est devenu nécessaire de déclarer l'état d'urgence car une situation a émergé et il est devenu difficile de contrôler ce mouvement inacceptable avec la loi actuelle », annonce un communiqué du bureau du Premier ministre, Abiy Ahmed, qui ne précise pas si « l'état d'urgence » s'applique à la région ou l'ensemble du pays.
Le gouvernement fédéral éthiopien a répondu ce 4 août 2023 à la demande des autorités de l'Amhara de « prendre les mesures nécessaires » face à une situation « difficile à contrôler » dans cette région du Nord du pays en proie à des affrontements entre l'armée et des combattants locaux.
Ce vendredi, le bureau du Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a en effet annoncé que « l'état d'urgence » est décrété, sans toutefois préciser si cette mesure concerne la seule région concernée ou l'ensemble du territoire.
« Il est devenu nécessaire de déclarer l'état d'urgence car une situation a émergé et il est devenu difficile de contrôler ce mouvement inacceptable avec la loi actuelle », souligne un communiqué.
Le texte poursuit : « Le danger que représente le mouvement (de violence) pour la sécurité du pays et de la population augmente de jour en jour. Le gouvernement a lancé des appels répétés à la paix pour que toutes les forces qui ont pris les armes adoptent une voie pacifique et légale. »
Cette escalade de violence vient menacer le fragile équilibre dans la partie septentrionale du deuxième pays le plus peuplé d'Afrique, à peine neuf mois après la fin d'un conflit dévastateur dans la région voisine du Tigré.
Ces dernières semaines, divers affrontements armés ont opposé l'armée et des combattants de milices locales. Ces deux forces avaient été alliées durant les deux ans de guerre dans la région voisine du Tigré, entre novembre 2020 et novembre 2022.
Les tensions dans la région de l'Amhara ont débuté lorsque le gouvernement a annoncé en avril vouloir démanteler les « forces spéciales », des unités paramilitaires créées par de nombreux États régionaux depuis une quinzaine d'années. Les nationalistes amhara estiment que le gouvernement veut affaiblir leur région.