L'opposant politique sénégalais continue sa grève de la faim depuis le 31 juillet, date de son incarcération. Ces cinq derniers jours, il a même refusé de se soigner, afin de contester son arrestation du 28 juillet, notamment pour appel à l'insurrection. Alors que son état de santé se détériore, plusieurs acteurs politiques de l'opposition s'inquiètent pour son sort.
Ce mercredi 16 août, cela fait 17 jours qu'Ousmane Sonko ne s'alimente plus. Incuplé et écroué lundi 31 juillet, l'opposant sénégalais, visé par sept chefs d'accusation dont appel à l'insurrection, poursuit sa grève de la faim. Et son état de santé suscite l'angoisse au sein de la coalition d'opposition Yewwi Askan Wi.
Pour rappel, le 6 août, Ousmane Sonko a dû être hospitalisé à Dakar en raison de son état de santé précaire. Malgré cela, le leader du Pastef, parti dissous, ne change rien à sa ligne de conduite. Habib Sy, président de la conférence des leaders de Yewwi Askan Wi, confie son inquiétude :
« Ousmane Sonko continue la grève de la faim et refuse, de façon catégorique et systématique, que tout soin lui soit administré. Nous sommes inquiets parce que les combats qu'il engage, il les mène jusqu'à leur terme. Et personne ne peut prédire les conséquences d'une dégradation, compte-tenu de sa santé. »
« Nous lui avons adressé une correspondance pour lui demander d'arrêter la grève de la faim. Lui a décidé de continuer. Nous lui réitérons la même demande, afin qu'il reste debout, pour que nous continuions à mener le combat ensemble. »
« De l'État du Sénégal, nous ne demandons pas beaucoup de choses, sinon le respect des droits et des libertés d'Ousmane Sonko. Dans toutes ces affaires, ses droits ont été bafoués, ses libertés n'ont pas été respectées. Pour un pays qui se prévaut être un État démocratique, le recul est là, constaté par tout le monde. »