En Côte d'Ivoire, l'opposant Laurent Gbagbo a rencontré la presse mardi 22 août pour un échange sur plusieurs thématiques : économie, politique intérieure, coup d'État au Niger. L'ancien président s'est notamment prononcé sur les élections municipales et régionales du 2 septembre. S'il a promis que son parti des Peuples Africains (PPA-CI) ne boycotterait plus jamais des scrutins, même en cas de fraudes, il a avoué que la présidentielle n'est « plus une obsession ».
Vêtu d'un ensemble noir, Laurent Gbagbo tient d'abord à marquer une minute de silence, à la mémoire de l'ancien président Henri Konan Bédié.
Puis l'ex-chef de l'État entre dans le vif du sujet : il encourage ses militants en vue des élections locales du 2 septembre. « Mon rôle, dit-il, est de conduire mon parti au pouvoir » et « non de réorganiser l'opposition ivoirienne ».
Le leader du PPA-CI redoute des fraudes, mais cette fois-ci, il abandonne la stratégie du boycott : « Plus jamais nous nous ne manquerons les élections. Parce que le fait d'avoir décidé, après mon arrestation, qu'on n'irait pas aux élections, nous a causé beaucoup de dommages. Donc on ne peut plus manquer les élections. Donc nous dénonçons des fraudes, mais nous continuons à aller aux élections. »
Pour ces élections, le parti de Laurent Gbagbo noue des alliances dans plusieurs localités avec le PDCI-RDA : il relativise les éventuelles divergences et tient à garder intact le principe de ce rapprochement. « Les deux partis sont là, ils vont discuter après les funérailles pour faire le point, et j'espère continuer, en avant », a-t-il martelé.
Redevenir président n'est « plus une obsession », dit Gbagbo
Radié de la liste électorale depuis 2020 en raison d'une condamnation par la justice ivoirienne, Laurent Gbagbo entend relancer son dossier après les échéances locales : c'est une « histoire d'honneur », dit-il.
Actuellement radié des listes d'électeurs, Laurent Gbagbo n'exclut pas de se présenter à la présidentielle de 2025 si son parti le lui demande. Mais l'ancien président a affirmé que redevenir président n'était « plus une obsession » pour lui.
00:41 Gbagbo n'exclut pas de se présenter si son parti le lui demande, mais redevenir président n'était «plus une obsession»