En Éthiopie, il y a près de quatre mois, le Programme alimentaire mondial (PAM) et l'Agence des États-Unis pour le développement international (Usaid) suspendaient leur aide dans la région du Tigré suite à un détournement généralisé de nourriture revendue sur le marché local. Aujourd'hui, les autorités locales affirment que 1 400 personnes seraient mortes de faim à cause de cette suspension.
En Éthiopie, après l'une des guerres les plus meurtrières du 21e siècle, la région du Tigré subit une famine croissante. La sécheresse fait aussi des ravages au sud. En tout, plus de 20 millions de personnes ont besoin d'une aide alimentaire dans le pays. Pourtant, le Programme alimentaire mondial (PAM) a suspendu son aide depuis plusieurs mois.
Les autorités du Tigré ont compté 1 400 personnes mortes de faim à cause de la suspension de l'aide par le Programme alimentaire mondial (PAM) et l'Agence des États-Unis pour le développement international (Usaid). Il y a 4 mois, l'Organisation des Nations unies (ONU) ainsi que l'Usaid ont décidé d'arrêter leur distribution face au détournement généralisé de la nourriture revendue sur le marché local.
Une décision fortement critiquée par des officiels éthiopiens qui les accusent d'aggraver la crise alimentaire. Le gouvernement local mène l'enquête. Aucune conclusion officielle n'a été communiquée.
200 personnes inculpées
Pour le moment, 200 personnes sont inculpées dans cette vaste escroquerie. Des profils variés comme des fonctionnaires, des membres du personnel d'ONG, des partenaires de distribution et des distributeurs privés formaient un réseau criminel organisé.
Le PAM est en train d'améliorer la traçabilité des denrées pour qu'elles parviennent directement aux populations vulnérables et pour faciliter le signalement des vols. Les organisations ont fait savoir qu'elles reprendront la distribution quand elles seront sûres que la nourriture arrive bien à ceux qui en ont le plus besoin.