Une vue aérienne partielle du port de Bujumbura qui va être réhabilité et modernisé.
Les travaux de réhabilitation du Port de Bujumbura qui fait partie d'un vaste projet de développement du corridor régional sur le Lac Tanganyika, ont été lancés le 17 août 2023 par les autorités burundaises et les partenaires financiers du projet : l'Union européenne et le Groupe de la Banque africaine de développement.
Les travaux de réhabilitation du port d'un coût de 79 millions d'euros, sont financés par le Groupe de la Banque africaine de développement à hauteur de 23,4 millions d'euros, l'Union européenne pour 29 millions d'euros à travers le partenariat « Hub BAD-EU ». Le gouvernement du Burundi apporte une contrepartie de 2 millions d'euros.
La ministre burundaise du Commerce, du Transport, de l'Industrie et du Tourisme, Mme Marie Chantal Nijimbere ; l'ambassadeur de l'Union européenne au Burundi, Claude Bochu et le responsable pays du Groupe de la Banque africaine de développement au Burundi, Pascal Yembiline ont procédé au lancement des travaux de réhabilitation qui vont durer 24 mois.
La ministre burundaise du Commerce, Mme Marie Chantal Nijimbéré ; l'ambassadeur de l'Union européenne, Claude Bochu et le responsable pays de la Banque africaine de développement, Pascal Yembiline lancent les travaux de réhabilitation du port de Bujumbura, le 17 août 2023.
Une étape majeure vers le renforcement de l'infrastructure de transport au Burundi et l'exploitation du potentiel du Lac Tanganyika en tant que voie navigable intérieure, vient d'être franchie avec le lancement de ces travaux au niveau du Port de Bujumbura. La réhabilitation du port marque la première phase de mise en oeuvre du Projet régional de développement du corridor de transport sur le Lac Tanganyika.
Les travaux consistent à acquérir des équipements pour les opérations portuaires, à aménager des voies d'accès et à renforcer les compétences des agents en matière de gestion portuaire. Le projet facilitera les échanges commerciaux régionaux en simplifiant les activités portuaires et encouragera les initiatives entrepreneuriales féminines. L'objectif final est de transformer le port en une plaque tournante reliant les principaux corridors routiers du Nord, du Centre et du Sud du pays.
La réhabilitation favorisera également une meilleure connectivité régionale et va renforcer les échanges commerciaux entre les pays riverains du Lac Tanganyika, notamment avec la République démocratique du Congo, la Zambie et la Tanzanie.
Le transport sur ce corridor lacustre souffre d'infrastructures inadéquates des ports de Bujumbura, de Mpulungu (Zambie), de Kalémie (RD Congo) et de Kigoma (Tanzanie), mais aussi de l'absence de mesures harmonisées de facilitation du commerce transfrontalier et de la circulation des personnes. Les gouvernements de la Zambie et du Burundi ont ainsi réalisé une étude visant à réhabiliter et à moderniser les ports de Bujumbura et de Mpulungu. L'objectif est de tirer parti des avantages en matière de réduction des coûts, de capacité et de sécurité des marchandises par rapport à d'autres modes de transport. Les études ont été financées par le Groupe de la Banque africaine de développement.
« Ce projet permettra de libérer le potentiel inexploité de la région en matière de transport multimodal, et favorisera un transport maritime abordable et respectueux de l'environnement entre les provinces du Nord de la Zambie et du Burundi », a déclaré la ministre Marie Chantal Nijimbéré insistant sur le rôle du projet dans la réalisation des objectifs de développement du Burundi et la concrétisation de la « Vision Burundi, pays émergent en 2040 ». Elle a exprimé sa gratitude aux partenaires techniques et financiers pour leur soutien.
L'ambassadeur de l'Union européenne, Claude Bochu a souligné le rôle stratégique du port de Bujumbura, carrefour des trois corridors régionaux Nord-Centre-Sud. « L'Union européenne est fière de participer à ce projet d'infrastructure portuaire et routière. Elle veut appuyer le Burundi à se doter d'infrastructures efficientes et solides, avec un personnel portuaire bien formé, un système de gestion portuaire adapté pour réduire le temps et le coût des opérations portuaires, mais aussi être capable d'attirer plus d'investisseurs privés dans le transport maritime. », a déclaré M. Bochu.
Le projet profitera à environ 1,250 millions d'habitants (dont 53% de femmes) dans toute la ville de Bujumbura et les communes environnantes.
Le responsable pays du Groupe de la Banque africaine de développement, Pascal Yembiline, a déclaré : « La réduction des coûts résultant du port réhabilité profitera à l'économie burundaise, notamment l'agriculture et les services de transport. Ce qui aura un effet bénéfique sur la croissance économique et les conditions de vie des populations. Le Groupe de la Banque exprime sa gratitude au gouvernement du Burundi et à l'Union européenne pour la coopération qui a abouti au financement de ce projet essentiel pour le pays et l'intégration régionale ».
Le Groupe de la Banque africaine de développement et la Commission européenne ont signé en 2017 un accord-cadre sur des actions de cofinancement renforçant ainsi leur partenariat pour le développement du continent. Cet accord-cadre permet à la Banque africaine de développement de recevoir et d'administrer des subventions directes de la Commission européenne, en vue de cofinancer des projets à impact sur le continent. Au total, 35 projets ainsi cofinancés ont été mis en oeuvre à ce jour, dans 27 pays africains, pour plus de 840 millions d'euros.
Le coordonnateur du Projet de réhabilitation du port de Bujumbura, Emile Ndayikengurukiye, présente les principaux travaux de réhabilitation et de modernisation de l'infrastructure portuaire.
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