Emmanuel Macron a salué ce 28 août 2023 notamment le travail de l'ambassadeur de France au Niger. Un Sylvain Itté dont le régime militaire, qui a renversé le président Mohamed Bazoum à Niamey, a exigé le départ. « La France et les diplomates ont été confrontés ces derniers mois à des situations dans certains pays particulièrement difficiles, que ce soit au Soudan où la France a été exemplaire, au Niger en ce moment même et je salue votre collègue et vos collègues qui écoutent depuis leur poste », a déclaré le président français dans un discours aux ambassadeurs à l'occasion de leur réunion annuelle.
Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), qui a pris le pouvoir au Niger fin-juillet, lui avait donné 48 heures pour quitter le pays : l'ambassadeur de France est toujours à Niamey, selon les déclarations du président français. Emmanuel Macron a en effet évoqué la situation de Sylvain Itté lors de son discours annuel aux ambassadeurs.
« La France et les diplomates ont été confrontés ces derniers mois à des situations dans certains pays particulièrement difficiles, que ce soit au Soudan [en guerre depuis le 15 avril 2023, Ndlr] où la France a été exemplaire, au Niger en ce moment même et je salue votre collègue et vos collègues qui écoutent depuis leur poste », a lancé le chef de l'État français.
Le 25 août, le CNSP avait exigé le départ du représentant français de Niamey. Demande à laquelle le ministère des Affaires étrangères français avait répondu : « Les putschistes n'ont pas autorité pour faire cette demande, l'agrément de l'ambassadeur émanant des seules autorités légitimes nigériennes élues. »
Le 27 août, des milliers de personnes favorables au coup d'État du 26 juillet contre Mohamed Bazoum ont manifesté à proximité de la base militaire française à Niamey, brandissant des pancartes demandant notamment le départ des troupes françaises.
Emmanuel Macron a par ailleurs réfuté ce lundi tout « paternalisme » mais aussi toute « faiblesse » de la part de son pays en Afrique, « parce que sinon on n'est plus nulle part », a-t-il dit devant les ambassadeurs de France réunis à l'Elysée. « La faiblesse que d'aucuns ont montrée à l'égard des putschs précédents a nourri des vocations régionales. Il y a une épidémie de putschs dans tout le Sahel », a-t-il estimé.