Le président français a défendu avec force et fermeté la politique de son pays vis-à-vis des putschistes au Niger. Alors que le diplomate français en poste à Niamey est sommé de quitter, Emmanuel Macron a tranché : Malgré les pressions des putschistes, notre ambassadeur restera à Niamey. L’information est rapportée par le site africaguinee.com.
« C’est un coup d’Etat contre un président démocratiquement élu, venant d’une ethnie minoritaire, qui a mené des réformes courageuses…et qui est pris en otage dans le palais présidentiel par des putschistes depuis un mois. On a dit que la France était trop engagée en soutien au président Bazoum, on ferait quoi si un coup d’Etat comme ça se passait en Bulgarie ou en Roumanie ? C’est inadmissible. On a un homme intègre (Bazoum, ndlr), démocratiquement élu, courageux et on nous explique que la bonne politique serait de le lâcher parce que c’est devenu à la mode. Non, on doit être clair, cohérent sinon qui nous écoutera ? Notre politique est la bonne, elle repose sur le courage du Président Bazoum, sur l’engagement de notre diplomate sur le terrain malgré les pressions », a martelé ce lundi 28 août 2023, Emmanuel Macron s’exprimant depuis l’Élysée en conférence des ambassadeurs.
Le dirigeant français ajoute pour dire que le problème des nigériens aujourd’hui, ce sont les putschistes qui les mettent en danger. Le président Macron a ensuite adressé un avertissement aux chefs d’Etat de la Cédéao, si jamais ils lâchent Mohamed Bazoum.
« Nous devons poursuivre cette politique avec fermeté, sortir des mensonges et des facilités. Notre politique est simple : on ne reconnait pas les putschistes, nous soutenons un président qui n’a pas démissionné au côté duquel nous restons engagés. Et nous soutenons les actions diplomatiques de la Cédéao et quand elle le décidera les actions militaires. Il faut être clair : si la Cédéao abandonne le président Bazoum, je pense que tous les présidents de la région sont à peu près conscients du destin qui leur sera réservé. La faiblesse d’aucun à l’égard des putschs précédents a nourri des vocations régionales. Il y a une épidémie de putschs dans tout le sahel qui repose sur la faiblesse des systèmes militaires », a lancé M. Macron.