Le président français, Emmanuel Macron, a réitéré, le 28 août, son soutien à toute action qu'envisagerait la Cédéao contre les militaires au Niger pour rétablir dans ses fonctions le président Mohamed Bazoum.
« Nous ne reconnaissons pas les putschistes, nous soutenons un président qui n'a pas démissionné, auquel nous restons attachés. Et nous soutenons l'action diplomatique et, le cas échéant, militaire de la Cédéao, dans le cadre d'une approche partenariale qui est celle que j'ai présentée en février dernier. Ni paternalisme, ni faiblesse, parce que sinon on n'est plus nulle part », a déclaré le président français.
Par ailleurs, Emmanuel Macron a égratigné au passage les Etats-Unis et certains pays européens, dont l'Allemagne et l'Italie, qui privilégient la diplomatie dans la crise nigérienne, « quand la France se dit prête à soutenir une solution militaire, si la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest décidait de franchir ce pas ».
« On nous explique que la bonne politique serait de lâcher le président nigérien Mohamed Bazoum parce que c'est devenu à la mode, parce qu'en fait il faudrait produire local maintenant, même quand ce sont des putschistes », a-t-il ironisé.
La France a suspendu au passage son aide au développement et sa coopération militaire, sans pour autant dénoncer les accords de défense existants avec le Niger comme réclamé par le CNSP.