Dernier jour de campagne pour les élections municipales et régionales en Côte d'Ivoire, prévues le 2 septembre 2023. Au sud-est du pays, le couple Achi souhaiterait étendre son influence dans la région de la Mé. Le Premier ministre Patrick Achi est candidat à sa propre succession à la présidence du conseil régional, tandis que son épouse Florence Achi a été désignée candidate RHDP pour la mairie d'Adzopé, où elle participe à sa première campagne électorale.
Dans les allées du marché, si les foules se réunissent autour des candidats, c'est souvent pour obtenir un cadeau, quitte à faire des déçus. « Il y a des gens qui ont eu des bracelets. Nous, on n'en a pas eu », lâche une femme. « On est là à crier, crier, comme des troupeaux, et on n'a rien, rien. On est au soleil », se plaint une autre.
Florence Achi, candidate du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie (RHDP), novice en politique, distribue des gilets de sécurité et des casques floqués à son nom aux motocyclistes de la ville. Escortée par de multiples 4X4 et de nombreux agents de sécurité, elle arpente en vélo la rue du marché, avec son mari, le Premier ministre Patrick Achi. Lui aussi est en campagne pour la présidence de la région de La Mé. « La campagne se passe très très très bien, affirme Florence Achi. On n'a pas rencontré d'incidents. Il s'agit de développement, et c'est ça le plus important pour nous, le développement. »
Son adversaire, le maire sortant Antoine Akpo Amonkou, candidat du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), soutenu par le Parti des peuples africains - Côte d'Ivoire (PPA-CI) et le parti Générations et Peuples Solidaires (GPS) de Guillaume Soro, défend son bilan. Il affirme ne pas craindre la renommée et le poids politique du « couple Achi » : « C'est un challenger simple que j'ai devant moi, sauf que toute la République veut se mettre à faire la campagne avec elle et contre moi, c'est ce que je déplore. »
Le candidat PDCI dénonce également les inscriptions récentes sur les listes de nouveaux électeurs venus d'autres villes du pays, près de 5 000 selon lui. Le camp RHDP, lui, nie toute tentative de fraude.