Des informations accablantes ont émergé dans le rapport de la commission d'enquête mixte de la police et de la gendarmerie, mandatée par le président Paul Biya pour enquêter sur l'assassinat brutal du journaliste Martinez Zogo. L'une des révélations les plus choquantes est la demande du lieutenant-colonel Justin Danwe de couper une partie de l'oreille de la victime.
Selon le rapport, l'adjudant-chef Eboo a été impliqué dans la violence envers la victime. Il a pris Martinez Zogo par les cheveux pour le faire sortir de sa voiture, puis lui a infligé des actes de torture épouvantables. Le rapport indique qu'ils ont déshabillé violemment la victime, lui ont versé de l'huile de palme et de la farine sur le corps, puis l'ont roué de coups avec un câble flexible de 5 cm de diamètre, selon les déclarations d'Eboo.
Il a également affirmé avoir inséré ce câble dans l'anus de la victime pour la contraindre à fermer les jambes afin de la ligoter. De plus, il a révélé que Vincent Godje Oumarou était chargé de couper une partie de l'oreille de la victime, conformément aux instructions du lieutenant-colonel Danwe.
Ces révélations choquantes jettent une lumière crue sur la cruauté et la brutalité de l'assassinat de Martinez Zogo, un journaliste dont le meurtre a provoqué une indignation généralisée au Cameroun et au-delà.
Il est important de noter que, lors de leur interrogatoire, plusieurs responsables de la sécurité, dont James Elong, conseiller technique numéro un de La DGRE, et le lieutenant Bichara Boukar Mamat, chef de la sécurité de La DGRE, ont affirmé que le lieutenant-colonel Danwe avait agi de sa propre initiative, en dehors des procédures de l'agence et sans instruction. Ces témoignages soulèvent des questions importantes sur les circonstances entourant l'assassinat de Martinez Zogo et la responsabilité potentielle de hauts responsables de la sécurité.
L'assassinat de Martinez Zogo reste un sujet brûlant au Cameroun, et ces révélations soulignent l'importance de faire toute la lumière sur cette affaire et de traduire les coupables en justice. Les Camerounais attendent avec impatience des actions concrètes pour que justice soit rendue et que de telles atrocités ne se reproduisent plus jamais dans leur pays.