Cameroun: Assassinat de Martinez Zogo - Une dame parmi les agents de la DGRE qui l'avaient géolocalisé

Les journalistes de Bamenda appellent à plus de protection et de justice pour leur collègue assassinée.
3 Septembre 2023

L'identité des agents du service d'écoutes et de géolocalisation de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE), est enfin connue. Il s'agit des éléments ayant guidé le commando de tueurs sur l'ombre de notre confrère Martinez ZOGO.

Trois au total, ils ont été arrêtés pour avoir participé à l'opération de géolocalisantion du patron de la radio Amplitude FM, une radio urbaine émettant de Yaoundé la capitale politique du Cameroun.

Ils sont tous, trois éléments de la direction des écoutes téléphoniques de la DGRE, et sont incarcérés à la prison principale de Yaoundé, au quartier Kondengui.

Ils sont accusés d'avoir pris une part active à l'opération d'élimination d'assassinat du journaliste Martinez ZOGO, célèbre présentateur de l'émission matinale "Embouteillages". Une dame parmi le trio.

Identités

Il s'agit de : l'inspectrice des télécommunications MOUDIE Emmanuella épouse BASSOMO, l'inspecteur de police principal NDI MBARGA, et de l'officier de police de 2ème grade HEUDJI Guy Serge.

Selon le rapport d'enquête de la commission mixte police - gendarmerie instituée par le président de la République pour les enquêtes préliminaires, c'est le lieutenant-colonel DANWE, chef de la division des Opérations de la DGRE, qui a demandé que l'oreille du journaliste Martinez ZOGO soit coupée à vif. D'autre part, de nouveaux détails contenus à la page 3 du rapport de la commission mixte police gendarmerie, donnent connaissance que "L'adjudant chef EBO'O est celui qui avait pris la cible par les cheveux, pour le sortir de la voiture. Ensemble, ils ont brutalement déshabillé la victime. Il lui a versé de l'huile de palme et la farine sur le corps, l'a roué de coups avec un câble flexible de 5 cm de diamètre". Des détails sur la torture, les sévices corporels et la mise à mort du journaliste qui donnent froid au dos, au point où l'opinion publique se demande si même un buffle mérite un tel supplice.

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