En Côte d'Ivoire, ce lundi 4 septembre 2023, deux jours après les élections municipales et régionales, les résultats arrivent au compte-goutte mais le parti au pouvoir semble voir son avance se confirmer. Des résultats déjà contestés, notamment à Yopougon.
En Côte d'Ivoire, deux jours après le double scrutin, municipal et régional du 2 septembre 2023, la Commission électorale indépendante (CEI) poursuit la proclamation des résultats au compte-goutte. Pour l'instant, une tendance se confirme : une large avance pour le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le parti au pouvoir.
En effet, le RHDP continue d'engranger des points. Au niveau régional, on note la victoire du Premier ministre, Patrick Achi, dans région de La Mé. Victoire aussi pour le ministre de la Jeunesse, Mamadou Touré, dans le Haut-Sassandra. Victoire également pour l'actuel président du Conseil économique et social dans le Sud Comoé, Eugène Aka Aouélé. Dans la région Tonkpi, succès pour l'ex-ministre Albert Toikeusse.
Au niveau municipal, la liste des communes acquises au RHDP s'allonge : Adzopé, Daloa, Vavoua ou encore Abobo et Yopougon.
Deux revers tout de même : la défaite du président du Sénat, Jeannot Ahoussou, dans la région du Bélier, et celui face au candidat indépendant et proche de Guillaume Soro, dans la ville de Ferkessédougou.
À Yopougon, des candidats crient au « hold-up électoral »
Ces résultats sont encore partiels, mais des candidats élèvent déjà la voix pour contester ce scrutin. Le 3 septembre au soir, à Yopougon, les deux candidats de l'opposition, qui n'ont pas fait alliance pour ce scrutin, ont fait un point presse pour dire qu'ils n'acceptent pas les résultats.
Michel Gbagbo et Augustin Dia-Houphouët dénoncent un « hold-up électoral ». Ils affirment avoir observé des « irrégularités massives », comme le démarrage tardif de certains bureaux de vote, des menaces verbales contre leurs superviseurs. Ils affirment aussi que des cartes d'électeurs avaient été distribuées à des personnes pour aller voter ans plusieurs bureaux de vote.
Dimanche, le président de la CEI a relativisé l'ampleur des dysfonctionnements constatés le jour du vote. « Ces irrégularités ne sont pas de nature à entacher la sincérité du scrutin », assuré Ibrahim Kuibiert Coulibaly.
