Le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) a obtenu la majorité des mairies et des conseils régionaux ivoiriens, après le double scrutin de samedi, selon la Commission électorale indépendante qui a proclamé les résultats définitifs lundi.
C'est un véritable raz de marée en faveur du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le parti du président d'Alassane Ouattara après les élections municipales et régionales du 2 septembre.
Le parti obtient 125 communes sur 201 et 25 régions sur 30. On retient la victoire du Premier ministre Patrick Achi, dans la Mé, celle de Mamadou Touré, le ministre de la Jeunesse dans le Haut-Sassandra ; la victoire d'Anne Ouloto, la ministre de la Fonction publique, dans le Cavally (ouest), celle du ministre Directeur de cabinet de la présidence, Fidèle Sarrassoro dans le Poro (nord).
Les deux principales formations d'opposition, le Parti des peuples africains-Côte d'Ivoire (PPA-CI) et le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), alliés dans de nombreuses localités, gagnent une région, la Nawa, et dix communes comme Lakota et Bloléquin. Même s'il détient moins de communes par rapport au scrutin de 2018, le PDCI d'Henri Konan Bédié se maintient dans ses fiefs : Yamoussoukro, Daoukro, Toumodi, la région de l'Iffou ou encore dans le Bélier. Hors alliance, le PPA-CI de Laurent Gbagbo gagne deux communes.
Participation « acceptable »
Le Front populaire ivoirien perd le Moronou, le fief de Pascal Affi N'Guessan et sort de ce double scrutin sans aucun élu.
Le taux de participation reste sensiblement identique aux scrutins de 2018 : il s'élève à 44,61% pour l'élection régionale et à 36,18% pour les municipales. Un taux que le président de la Commission électorale indépendante (CEI) juge « acceptable ».
La CEI devrait prochainement annoncer les deux derniers résultats, qui ont pris du retard, après les saccages survenus après le dépouillement.