Dimanche, les automatismes du onze type doivent être bien huilés et la période d'adaptation de certains ne doit donc plus s'éterniser.
Le CA de Saïd Saïbi entame ce dimanche sa quête d'une place en phase de groupes de la Coupe de la CAF, en affrontant en Ethiopie Bahir Dar Kenema. Actuellement, pour le CA, ce n'est pas encore tout à fait les tours avancés de cette compétition, mais les Clubistes doivent en passer par là s'ils veulent voir à terme les poules. La saison continentale débute donc ce week-end pour le club de Bab Jedid, et les déplacements en terre africaine sont toujours des promesses d'ambiance brûlante pour un CA qui s'attend à une solide opposition.
Ce faisant, avec l'espoir de se sortir du traquenard préliminaire de cette mi-septembre, le CA tentera de se mettre à l'abri dès la manche aller avant de finir le travail à Radès par la suite. C'est ainsi et seulement ainsi que le CA atteindra un palier qui lui correspond et qui correspond à ses ambitions sportives, à ses besoins financiers aussi. Nullement déshonorante, la troisième place décrochée par le CA en championnat a, en effet, placé un obstacle supplémentaire sur la route des Clubistes pour jouer les poules. Et au bout du compte, l'équipe se retrouve avec un emploi du temps terrifiant pour ce mois de rentrée avec pas moins de trois matchs à disputer (L1 et C3) en une semaine.
Ce qui ne manquera pas d'impacter des organismes qui seront fortement sollicités. Actuellement corsé, le programme clubiste a été rendu encore plus ardu par le ménage estival orchestré sur le mercato par la direction clubiste. Mais au final, pas le temps de cogiter et plus le temps de tester ce qui doit l'être. Dimanche, les automatismes du onze type de Saïd Saïbi doivent être bien huilés et la période d'adaptation de certains ne doit donc plus s'éterniser. Bien entendu, l'on parle là des Hamrouni, Sghaier, Arfaoui, Srarfi et autre Eduwo. Un contingent de joueurs appelés à se fondre vite dans le moule et adopter les préceptes du plateau technique.
Processus accéléré
En football, généralement, ça prend du temps d'apprendre à se connaître, mais il y a eu la préparation puis les matchs amicaux pour vite s'adapter. Bref, si le CA est une équipe en construction, tout a été mis en oeuvre depuis peu pour accélérer le processus d'adaptation (celle du staff aux joueurs et celle des joueurs au staff).
A son tour aussi, s'il a eu peu de temps pour faire passer ses idées et installer son système, Saïd Saïbi sait pertinemment que son ossature est composée d'individualités chevronnées pour certaines et de chaînons qui peuvent, sur un tour de force ou une prouesse, faire la différence. En clair, face au représentant éthiopien, le CA part tout de même favori, mais prudence au relâchement et à tout excès de confiance.
Ce dimanche, le CA se déplace à Addis-Abbeba pour affronter Bahir Dar Kenema dans le cadre de la manche aller du 2e tour préliminaire de la C3. A présent, sans vraiment avoir une très grosse pression sur les épaules, les coéquipiers d'Ahmed Khélil se produiront avec l'interdiction affichée de faire un faux pas qui ferait déjà prendre à sa saison une tournure fâcheuse. Bref, il ne faudra pas reproduire les mêmes erreurs constatées en amical face à la JS Kabylie (défaite à la clé) et même contre Abu Salim récemment où le CA a, semble-t-il, manqué d'intensité en fin de partie.
Aux Ameur Omrani, Taoufik Cherifi, Skander Lâabidi, Rami Bedoui, Adem Taoues, Chiheb Lâabidi, Ali Amri, Hamdi Lâabidi et autre Zouheïr Dhaouadi de prendre le taureau par les cornes en terre éthiopienne et de ne pas négliger un adversaire qui n'est pas là par hasard et qui compte bel et bien s'offrir le scalp d'un club couronné par le passé à l'échelle africaine.
Aujourd'hui et depuis la saison dernière même, sous l'impulsion de l'entraîneur Saïd Saïbi, le CA se restructure plutôt bien. Certes, Saïbi n'est pas ce que l'on peut appeler un tacticien hors pair, mais il a ramené une force collective dans l'effectif et sait comment galvaniser ses troupes lors des grands matchs de la saison.
Très attaché au fait de construire un groupe et que chaque joueur ait son rôle sur le terrain, en dehors, sur le banc et dans le vestiaire, le coach clubiste est revenu depuis la saison écoulée à la base de ce qu'est le football, ce qui a manqué au CA, soit l'implication d'ensemble.