La délégation burkinabè présente lors de la première réunion du Comité de suivi de la coopération. ©BAD
Le comité de suivi de la coopération entre le gouvernement burkinabè et la Banque africaine de développement a tenu sa première session le 8 septembre 2023. La rencontre, tenue à Ouagadougou sous l'impulsion du ministre de l'Économie, des Finances et de la Prospective, Aboubakar Nacanabo, fait suite aux recommandations de la mission de dialogue de haut niveau conduite par le directeur général adjoint Joseph Ribeiro le 16 mai à Ouagadougou. À la clôture de cette mission, le ministre avait alors promis la mise en place rapide de ce cadre de dialogue par son département.
Messieurs Rodolphe Bansé, conseiller technique du ministre de l'Économie, des Finances et de la Prospective, et Daniel Ndoye, responsable-pays de la Banque africaine de développement au Burkina Faso conduisaient respectivement les deux délégations.
À l'ordre du jour des discussions du comité figuraient : la prise de contact des membres du comité créé au mois de juin dernier, le point des dossiers soumis à la ratification de l'Assemblée législative de transition et les perspectives de financement.
Les missions du comité sont entre autres, de veiller au respect des conditions de mise en vigueur et de premier décaissement, dans les délais convenus, des accords signés. Ses missions incluent également de suivre et apprécier le niveau d'exécution physique et financière du portefeuille, d'identifier les difficultés, et de faire des propositions pour améliorer la performance du portefeuille.
En dépit d'un contexte sécuritaire difficile (notamment pour les projets routiers), le portefeuille connaît des avancées notables. Mais des améliorations sont souhaitées dans la qualité des études préparatoires aux projets soumis à la Banque, le respect des procédures en matière de passation des marchés, de gestion financière, de décaissement, de genre et de sauvegarde environnementale.
D'un montant de 825 millions de dollars, le portefeuille actif du Groupe de la Banque au Burkina Faso comprend 21 projets. Parmi les secteurs couverts figurent les transports (31 %), suivis de l'énergie (30 %), de l'agriculture-environnement (29 %), de l'eau et assainissement (8 %) et du secteur social (2 %).
Deux axes essentiels guident les interventions de la Banque au Burkina pendant la période 2022-2025. Le premier est le renforcement des infrastructures durables et résilientes aux changements climatiques pour favoriser une croissance inclusive et verte ainsi que la compétitivité de l'économie. Une attention particulière est accordée aux secteurs des transports, de l'énergie, de l'eau et de l'assainissement.
Le second axe met l'accent sur les chaînes de valeur agricoles pour renforcer la résilience de l'économie. Les actions visent à apporter une réponse durable à l'insécurité alimentaire, favoriser la résilience des ménages agro-sylvo-pastoraux, encourager la création d'emplois dans le secteur agro-sylvo-pastoral pour les jeunes et les femmes, en particulier les personnes déplacées internes.
Le responsable-pays, Daniel Ndoye (au milieu) a conduit la délégation de la BAD lors de la réunion Comité de suivi de la coopération. ©BAD