Le président tchadien de la transition Mahamat Idriss Déby a été reçu ce mercredi 18 octobre à l'Élysée par Emmanuel Macron. Les deux hommes ont évoqué, d'abord avec leur entourage puis pendant plus d'une heure en tête-à-tête, les sujets d'intérêt commun, en premier lieu la situation sécuritaire dans la sous-région et la suite de la transition à l'approche du référendum constitutionnel de décembre.
« La transition a besoin de sérénité et de moyens pour aller à son terme ». C'est ainsi qu'un membre de la délégation tchadienne a résumé les arguments développés par Mahamat Idriss Déby auprès de ses partenaires étrangers, comme à Paris, pour obtenir leur soutien diplomatique et financier.
« Nous avons honoré nos rendez-vous jusque-là, l'accord avec les politico-militaires, le dialogue national, il reste le référendum de décembre et les élections de l'an prochain », a ajouté notre interlocuteur.
Dans son communiqué officiel, la présidence tchadienne souligne que Mahamat Idriss Déby « tient au respect de tous les engagements de la transition, a sollicité un soutien continu et conséquent de la France, étant donné que la transition amorce son dernier virage ».
Les deux chefs d'État ont également abordé la crise humanitaire née de l'afflux des réfugiés soudanais. « Nous n'avons pas les ressources et les infrastructures pour prendre en charge des centaines de milliers de personnes », a rappelé un conseiller, d'où l'appel aux bailleurs.
« Les relations avec la France sont amicales indépendamment de l'atmosphère », reprend-il, comme en témoigne actuellement le transit des militaires français qui quittent le Niger. Toutefois, le Tchad souhaiterait une extension du domaine des coopérations pour sortir du « prisme sécuritaire », notamment dans le domaine économique.