Dans un communiqué publié jeudi le département d'État américain condamne en particulier les bombardements que les paramilitaires des Forces de soutien rapide, les FSR de Mohamed Hamdan Daglo, dit Hemedti, font subir aux civils.
Les États-Unis se disent profondément préoccupés par l'aggravation de la situation au Soudan. Selon des rapports cités jeudi par le département d'État, les miliciens des Forces de soutien rapide, qui contrôlent déjà l'Ouest et le centre du pays ainsi que les trois quarts de la capitale, ont intensifié leurs bombardements sur Omdurman au nord de Khartoum, en visant des quartiers résidentiels pour obliger les civils à quitter la zone, encore sous contrôle de l'armée soudanaise.
À l'autre bout du pays, ces mêmes FSR bombardent sans relâche Nyala, la ville du Sud-Darfour encore en partie aux mains des Forces armées soudanaises, mais aussi le camp de déplacés d'Hasahisa dans le Centre-Darfour, « aggravant les souffrances du peuple soudanais », souligne le communiqué du département d'État. S'inquiétant de voir les FSR user désormais d'armes à longue portée, les États-Unis appellent à un cessez-le-feu immédiat.
Tandis que le Royaume-Uni s'alarme de voir « les violences actuelles au Sud-Darfour porter toutes les marques du nettoyage ethnique », majoritairement du fait de milices affiliées à ces mêmes FSR. La guerre entre les paramilitaires d'Hemedti et l'armée soudanaise d'Abdel Fattah al-Burhan a déjà fait plus de 9 000 morts mais aussi 5,5 millions de déplacés et réfugiés.