Plusieurs contrats ont été signés dimanche 22 octobre. La société basée aux Émirats, DP World, aura la gestion d'une grande partie du port de Dar es Salaam.
Le port de Dar es Salaam est l'un des plus importants du continent et l'infrastructure est stratégique, notamment dans le projet chinois des Nouvelles Routes de la Soie. Les 250 millions de dollars investis par le groupe émiratien serviront principalement à démultiplier la capacité d'accueil de cargos. DP World gérera quatre des douze postes d'arrimages de ce port.
Sultan Ahmed ben Soulayem, PDG de l'opérateur dubaïote, veut transformer le port en « une installation de classe mondiale ». « Nous nous concentrons sur une construction rapide afin d'améliorer le dédouanement et le fonctionnement du port. Il faut éliminer les retards auxquels les compagnies maritimes sont confrontées. Nous nous servirons de notre expérience en matière d'infrastructures logistiques pour renforcer la chaine d'approvisionnement africaine », souligne-t-il. Le gouvernement estime des revenus de plus de 10 milliards de dollars, contre 3 milliards actuellement.
Cependant, cet accord reste controversé. Trop contraignant pour le pays, notamment sur le mode de résiliation... Bob Wangwe, avocat d'un collectif de citoyens opposés à ces accords, réclame la déclassification des contrats. « Le gouvernement tanzanien a complètement méprisé l'opinion publique. La présidente dit qu'ils ont écouté les citoyens, mais ils refusent toujours de divulguer les contrats. Ces accords ne sont pas dans l'intérêt supérieur des citoyens ni dans l'intérêt supérieur du pays », déplore-t-il.
L'un des principaux opposants au pouvoir, Freeman Mbowe, dénonce quant à lui « un abandon de souveraineté ».