La ceinture de cuivre ou copper belt, qui s'étale de la Zambie à la RDC, est l'une des régions les plus convoitées au monde pour ses richesses. Les grandes puissances se disputent les parts du gâteau.
La course aux minerais stratégiques bat son plein sur le continent. Le cuivre et le cobalt de Zambie et de RDC permettraient d'alimenter les batteries électriques du monde entier, pas étonnant, donc, que plusieurs acteurs se bousculent pour exporter ces minerais.
D'un côté, il y a la Chine qui compte sur la façade est-africaine pour faire sortir les minerais. Dans les années 1970, Pékin avait construit une ligne de chemin de fer entre la Zambie et le port de Dar es Salaam en Tanzanie, une ligne qu'il faut aujourd'hui réhabiliter. Le projet était d'ailleurs au coeur de la visite du président zambien en Chine, en septembre dernier.
Cette semaine, le gouvernement chinois a choisi une compagnie d'État pour négocier une nouvelle concession de ligne de chemin de fer. Objectif : transporter les minerais jusqu'au port de Dar es Salaam, en Tanzanie. Un projet qui concurrence un autre acteur : les États-Unis, qui comptent bien exercer leur influence dans la région.
De l'autre côté, sur la côte ouest-africaine, les Américains et les Européens sont à l'oeuvre pour lancer le « corridor de Lobito ». Objectif : relier les régions riches en minerais à ce port de l'Angola. Les États-Unis entendent avancer « le plus rapidement possible » et ne cachent pas leur jeu. Washington veut à tout prix concurrencer la Chine dans la région.