Forum Brésil-Afrique 2023 - Le groupe de la Banque africaine de développement appelle à une hausse des investissements brésiliens dans les infrastructures et la logistique

Forum Brésil-Afrique 2023
3 Novembre 2023
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African Development Bank (Abidjan)
communiqué de presse

Une délégation de la Banque africaine de développement a souligné, lors de la 11e édition du Forum Brésil-Afrique, qu'il était nécessaire de renforcer la collaboration avec le Brésil par le biais du Pacte lusophone multipartenaires, afin d'attirer davantage de capitaux privés et de cofinancements pour les transactions du secteur privé.

La délégation de la première banque multilatérale de développement du continent a participé au forum, qui s'est tenu du 31 octobre au 1er novembre derniers à São Paulo, au Brésil, sur le thème suivant : « Investissement et développement : le Brésil et l'Afrique s'engagent avec le monde. »

Le Pacte lusophone a été lancé en décembre 2018 en tant que plateforme de coopération pour les investissements entre le Groupe de la Banque africaine de développement, le Portugal et six pays africains (Angola, Cabo Verde, Guinée équatoriale, Guinée-Bissau, Mozambique et São Tomé-et-Principe) connus sous le nom de « PALOP » (Pays africains de langue officielle portugaise). L'objectif est d'attirer des investissements substantiels, de concevoir des solutions sur mesure pour les petits États insulaires et de débloquer le développement du secteur privé et le commerce dans et entre les nations lusophones.

Moono Mupotola, présidente du comité permanent du Pacte lusophone, qui dirigeait la délégation au Brésil, a participé à une table ronde sur les tendances et les opportunités du marché entre les deux régions. « Le secteur privé portugais devrait tirer parti des opportunités offertes par l'Accord de libre-échange continental africain et utiliser le Pacte lusophone et les pays de langue portugaise comme porte d'entrée dans le marché africain », a-t-elle déclaré.

Au cours de ce forum de deux jours, le Groupe de la Banque africaine de développement a organisé et animé une table ronde sur l'investissement qui a réuni 40 investisseurs triés sur le volet. La session a présenté trois opportunités d'investissement qui ont atteint le stade de la bancabilité dans les secteurs du transport et de l'énergie renouvelable en Angola, au Mozambique et à São Tomé-et-Principe. Ces projets recherchent des financements de plus de 200 millions de dollars sous forme d'emprunts et de prises de participation.

Nana Spio-Garbrah, cheffe de la Division solutions clients de la Banque africaine de développement, a participé à la table ronde intitulée « PPP et investissements dans les infrastructures et l'intégration logistique dans l'Atlantique Sud ». Elle a mis l'accent sur les instruments financiers, notamment le financement du commerce et les garanties contre les risques politiques, disponibles pour mobiliser les investisseurs internationaux en Afrique, eu égard au traitement de créancier privilégié de la Banque africaine de développement et à sa notation AAA.

« Il n'y a plus d'excuses pour que les investisseurs avisés se détournent du continent. Les synergies entre les deux régions sont indéniables et les retours sur investissement dans l'industrie manufacturière ou dans les infrastructures, qu'il s'agisse de l'aviation, des ports ou des chemins de fer, sont attractifs », a déclaré Mme Spio Garbrah.

Neima Ferreira, coordinatrice en chef du Pacte lusophone, a participé à une autre table ronde sur « l'autonomisation économique des femmes comme moteur du commerce mondial ». Elle a décrit l'impact de l'initiative AFAWA (« Affirmative Finance Action for Women in Africa ») de la Banque sur la hausse des financements accordés par les banques commerciales aux PME dirigées par des femmes. Sa présentation a également évoqué le succès du projet de renforcement des capacités de la plateforme « 50 millions de femmes africaines ont la parole », financé par le Japon, et qui constitue une vitrine de premier plan en matière de soutien à l'entrepreneuriat prenant en compte la dimension de genre.

« Cette semaine, notre objectif était simplement de présenter les pays lusophones d'Afrique comme un marché attractif et émergent pour les investissements brésiliens. L'investisseur brésilien, qui perçoit tout le potentiel de l'Afrique et qui diversifie ses investissements au-delà des industries extractives, bénéficiera d'un avantage significatif en tant que précurseur », a déclaré Mme Ferreira.

En 2021, les échanges commerciaux entre le Brésil et l'Afrique ont atteint 16 milliards de dollars et ont a bondi de près de 40 % en 2022, l'Égypte en étant le principal bénéficiaire. Près de 4 % des exportations brésiliennes sont à destination de l'Afrique.

Le président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, s'est rendu en Angola au début de l'année pour le Forum économique Brésil-Angola et à São Tomé-et-Principe pour le Sommet de la Communauté des pays de langue portugaise, où il a réaffirmé son engagement à relancer les investissements brésiliens en Afrique lusophone.

Le Forum Brésil-Afrique est une grande conférence internationale qui réunit des dirigeants africains et brésiliens pour discuter du commerce, de l'investissement, du développement et d'autres questions mondiales, notamment le changement climatique. Le forum a noué d'importants partenariats avec des acteurs africains des secteurs public et privé, notamment la Banque africaine de développement, la Nouvelle banque de développement et la Banque africaine d'import-export, ainsi qu'avec plusieurs représentants d'ambassades africaines basées au Brésil.

Pour en savoir plus sur le pacte lusophone, cliquez sur le lien https://www.afdb.org/en/compacto-lusofono

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Contact médias : Amba Mpoke-Bigg, Département de la communication et des relations extérieures, courriel : [email protected]

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