Sénégal: Diabète - Une prise en charge correcte préconisée pour stopper la progression de la maladie

L’Afrique a la plus forte proportion de cas de diabète non diagnostiqués (photo d’archives).

Dakar — Le président de la Société sénégalaise d'endocrinologie diabétologie, Professeur Abdoulaye Lèye, a appelé mardi à une "prise en charge correcte" des malades du diabète pour arrêter la progression de cette maladie, dont souffrent »quelque 850 millions de personnes dans le monde".

»En Afrique subsaharienne, (...) à peu près 27 à 30 millions de personnes sont atteintes de la maladie, et d'ici 2030, on peut atteindre 50 millions. C'est pour dire que la progression est forte, elle est de 29%. Sur 100 personnes, il y aura une augmentation de 150 personnes", a-t-il prédit.

Cette évolution "montre que le problème du diabète doit être réglé" et que les diabétiques doivent être "pris en charge pour arrêter cette progression", a indiqué le Professeur Abdoulaye Leye, directeur de l'Institut de la prévoyance du centre médico-social.

Il intervenait mardi à Dakar à l'occasion d'une journée de sensibilisation organisée par l'Association de soutien et d'aide dédiée aux diabétiques (ASSAD).

Il a indiqué que "sur quatre personnes atteintes par le diabète, trois vivent dans des pays sous-développés".

»Le diabète tue chaque année beaucoup de personnes, chaque seconde à travers le monde, une personne meurt du diabète », a-t-il déploré.

Il a précisé que cette journée est organisée pour "permettre aux populations de pouvoir faire attention par rapport à la progression de la maladie qui gagne du terrain aujourd'hui".

"Le diabète progresse à pas de géant et n'épargne aucune catégorie de la société. C'est la raison pour laquelle l'Association de soutien et d'assistance aux diabétiques, à travers sa section des jeunes, organise des manifestations de sensibilisation » chaque année.

Son traitement requiert "beaucoup de moyens" et reste "très négligé" en Afrique.

"Au Sénégal, les gens sont sensibilisés. En 2016, sur 500 personnes, les quatre souffrent de diabète, et pour les personnes de plus de 40 ans, il y a 7 à 8 personnes qui en souffrent", a-t-il révélé.

Il estime qu'au Sénégal l'accent doit surtout être mis sur une "meilleure prise en charge des malades".

Il préconise de mettre les moyens nécessaires à la lutte contre cette pathologie, pour que "les personnes prenant en charge les diabétiques soient dans de bonnes conditions pour combattre cette maladie".

Il s'agira aussi de faire que "tout le monde prenne conscience" du diabète pour éviter que les sombres prévisions ne se réalisent en Afrique.

La diabétologue Maimouna Ndour Mbaye s'est, elle aussi, appesantie »sur l'importance de la prévention du diabète. "C'est une maladie grave, car elle atteint presque toutes les parties du corps, à savoir l'oeil, les reins, le coeur et le cerveau, d'où l'importance de la prévention, car le traitement du diabète est très cher pour nos sociétés", a t-elle dit.

»Il faut reconnaître les personnes qui ne souffrent pas du diabète, mais qui ont des facteurs de risque et les prévenir contre cette maladie", a-t-elle recommandé.

Elle suggère aussi que "ceux qui ont déjà la maladie se prennent en charge pour que leur situation ne s'aggrave pas".

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