Peu avant l'entrée dans la ville de Kidal de l'armée malienne et des mercenaires du groupe paramilitaire russe Wagner, le 14 novembre, la ville du nord du pays s'est vidée de ses habitants. Malgré le récent appel du ministère malien de la réconciliation invitant les populations civiles à revenir, il n'y a pour le moment quasiment aucun retour. À Kidal comme ailleurs, les civils et les rebelles du CSP-PSD dénoncent des exactions.
Peu avant de quitter la ville de Kidal pour trouver refuge plus au Nord samedi 18 novembre, cet habitant accuse les combattants du groupe paramilitaire russe Wagner d'avoir tout dévalisé dans la maison qu'il occupait : « À la maison, il n'y a plus rien à garder. Nous aussi, on a même sauvé nos têtes, car sinon, ils voulaient même nous fusiller pour rien. Dans la maison il n'y a plus rien de rien de rien. Dans la région, ils ont tout pris. »
L'appel du ministère malien de la Réconciliation aux populations déplacées de Kidal n'a pas encore été entendu. Le mouvement de retour n'a pas commencé et il va falloir sensibiliser et convaincre davantage.
Surtout qu'au même moment, les rebelles réunis au sein du Cadre stratégique et permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD) dénoncent dans un communiqué des exactions contre des civils dans le nord-ouest du Mali. Les rebelles appellent des organisations de défense des droits de l'Homme à se saisir du sujet.
Interrogées par RFI, deux sources gouvernementales démentent catégoriquement les déclarations des groupes rebelles.