L'avancement des femmes africaines est indispensable à l'accélération de l'industrialisation du continent africain, a déclaré lundi le Secrétaire général de l'ONU à l'occasion de la Journée de l'industrialisation de l'Afrique.
Selon António Guterres, s'il est essentiel d'accélérer l'industrialisation de l'Afrique afin de promouvoir la croissance, diversifier les économies, renforcer la résilience, stimuler la création d'emplois et lutter contre la pauvreté, celle-ci doit être durable et inclusive.
« Accroître le nombre de femmes dans le secteur manufacturier est le moyen le plus sûr de maximiser la productivité et de veiller à ce que les bénéfices de la croissance industrielle parviennent aux familles et aux communautés des travailleurs et travailleuses du secteur », a-t-il affirmé.
Le chef de l'ONU a appelé à redoubler d'efforts « pour éliminer les obstacles qui empêchent les femmes de participer au développement industriel et à l'innovation technologique et d'en tirer profit ».
« Ensemble, nous pouvons contribuer à l'avènement d'une Afrique pacifique et prospère pour toutes et tous », a dit M. Guterres, ajoutant que l'ONU est déterminée à accélérer l'action menée dans toute l'Afrique pour réaliser les objectifs énoncés dans le Programme de développement durable à l'horizon 2030 et l'Agenda 2063 de l'Union africaine.
L'intelligence artificielle en Afrique
Selon une enquête récente de l'UNESCO, Évaluation des besoins en intelligence artificielle en Afrique, le continent africain enregistre des signes encourageants en matière d'innovation et de développement dans le domaine de l'intelligence artificielle (IA), y compris par le biais de cours dans des structures de quartier, de formations intensives pour étudiants et jeunes chercheurs, et de création de pôles d'innovation transnationaux publics ou privés.
Toutefois l'enquête signale que, malgré un fort potentiel de développement, des défis subsistent quant à la disponibilité des infrastructures. De même, le développement et la gestion de l'IA dans le but d'optimiser les avantages et de minimiser les dommages se heurtent à des problèmes de compétences humaines et institutionnelles.
Pour y remédier, l'enquête émet une série de recommandations qui « visent à pallier le déficit d'informations sur les priorités stratégiques, les mesures politiques, les défis relatifs au développement, les cadres juridiques et les besoins de compétences humaines et institutionnelles en matière d'IA dans les pays africains ».
Parmi les recommandations figurent le renforcement des initiatives politiques en faveur de la gouvernance de l'IA ainsi que le développement des cadres juridiques et réglementaires pour la gouvernance de l'IA.
Des dizaines de pays ont demandé le soutien de l'UNESCO notamment pour renforcer les capacités des personnes et des institutions en matière d'IA dans leurs domaines de compétence ; pour élaborer des politiques d'IA en matière d'éducation, de sciences, de culture et de communication et d'information ; pour répondre aux préoccupations liées à l'égalité des genres dans les domaines du développement et de l'utilisation de l'IA, ou encore en matière de l'éthique de l'IA.