Tchad: Référendum constitutionnel - Des coalitions politiques lancent leurs activités de campagne

Vue aérienne de la capitale tchadienne, Ndjamena, le 9 mai 2021.

Au Tchad, la campagne référendaire a démarré, samedi 25 novembre. Les Tchadiens sont appelés aux urnes, le 17 décembre prochain pour permettre un retour à l'ordre constitutionnel en se prononçant « pour » ou « contre » la nouvelle loi fondamentale qui maintient la forme unitaire de l'Etat. Des coalitions de partis politiques pour les camps du « oui » et du « non » ont lancé officiellement leurs activités de campagne, samedi, à Ndjamena.

Cette campagne de vingt jours permettra aux différentes tendances politiques d'échanger avec les populations sur le choix de la forme de l'État.

Un processus qui rebat les cartes du jeu politique : certains partis politiques qui s'opposaient à l'ancien président Idriss Déby, soutiennent aujourd'hui son fils, Mahamat Idriss Deby. C'est le cas de l'ancien opposant historique, Saleh Kebzabo, actuel Premier ministre de transition. Il est le président de cette coalition en faveur du « Oui » à la nouvelle Constitution.

« Notre foi en l'État unitaire, fortement décentralisé, où justice et égalité seront la boussole de la bonne gouvernance. Cette nouvelle Constitution, pour laquelle nous vous appelons à un vote massif, est véritablement inclusive. »

De son côté, le Front du « Non », une coalition de partis favorables à un régime fédéraliste s'inquiète de potentielles fraudes, le jour du vote.

« Je crois que les autorités gouvernementales, qui ont pris parti pour battre campagne pour le ' oui ', commettent là une faute politique. Et nous savons, effectivement, que le ' non ' va l'emporter. Maintenant, il faut éviter qu'il y ait de la triche », estime Brice Mbaimon Guedmbaye, porte-parole du Front du « non ».

Pendant ce temps, des organisations de la société civile ont déposé une requête auprès des autorités judiciaires pour demander la suspension de cette coalition pour le « oui » au référendum constitutionnel. Selon elles, la présence à sa tête du Premier ministre de transition violerait le principe de neutralité.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.