Afrique: Référendum constitutionnel - L'opposant Succès Masra opte pour «la troisième voie»

Vue aérienne de la capitale tchadienne, Ndjamena, le 9 mai 2021.

Au Tchad, l'opposant Succès Masra, président du parti des Transformateurs, qui est rentré à Ndjaména début novembre 2023, après s'être réconcilié avec le président de transition, Mahamat Idriss Déby, était très attendu sur sa position concernant le référendum constitutionnel prévu le 17 décembre. Il s'est prononcé sur le sujet mardi, à l'occasion du 65e anniversaire de la proclamation de la république tchadienne. Succès Masra a opté, dit-il, pour « la troisième voie ». Ce que d'autres opposants et des spécialistes traduisent par la stratégie du « ni - ni », ni oui ni non.

Raison officielle invoquée par Succès Masra, le débat entre les pro-État unitaire et pro-État fédéral n'est pas encore tranché au sein de son parti, Les Transformateurs. Quant au projet de constitution dans son ensemble, « il est meilleur que celui adopté en 2020 », pointe Masra, même s'il reconnaît qu'il n'intègre pas ses principales revendications, un ticket présidentiel constitué d'un président et d'un vice-président élus ou encore des gouverneurs de provinces également élus. Mais là aussi, il appelle les Tchadiens à voter en leur âme et conscience.

« Girouette » au lieu de « boussole »

Pour un opposant tchadien qui milite contre la tenue de ce référendum, « le non-choix de Succès Masra vient démontrer encore une fois qu'il a les mains liées par l'accord de Kinshasa » signé avec le pouvoir de transition. « Il a choisi d'être une girouette au lieu d'être une boussole qui oriente le choix du peuple tchadien », regrette-t-il.

« Droit dans ses bottes »

Des critiques que le président des Transformateurs balaie d'un revers de main. Succès Masra se dit « droit dans ses bottes », en rappelant qu'il a fait le choix de « la réconciliation dans la justice », avant d'ajouter que, « pour avancer, le président de transition et moi avons dû faire des concessions chacun ». « C'est ça être un homme d'État », martèle-t-il, en assurant qu'il n'y a pas d'« accord secret » entre eux, comme certains le prétendent.

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