Congo-Kinshasa: La flambée des cas de variole du singe inquiète l'OMS

Lésions cutanées de mpox chez une enfant, à Bangui, en République centrafricaine, où circule le clade I du virus.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) est très inquiète de la flambée des cas de variole du singe en RDC. Le pays a déjà enregistré 581 morts sur près de 13 000 cas. Un taux de mortalité élevé alors que l'OMS a levé il y a quelques mois l'alerte face à cette maladie. Si l'agence onusienne spécialisée justifie cette flambée par des maux structurels, les autorités sanitaires congolaises évoquent des problèmes financiers.

L'épidémie frappe 21 des 26 provinces congolaise, mais le pic de ces dernières semaines a été enregistré dans les provinces de l'Équateur, de Sankuru, du Maï-Ndombe et dans la capitale Kinshasa. Pour l'OMS, cette propagation rapide est due notamment au manque d'infrastructures sanitaires. Mais selon l'équipe de riposte, ce sont surtout les moyens financiers qui posent problème.

Le gouvernement peine à débloquer les 4 millions USD nécessaires à un plan d'urgence dans ces quatre provinces, où le virus circule très vite. Cris Kasita, est le responsable de la riposte. « Ce plan 'n'a jamais été en application et on n'a jamais riposté à Kinshasa. Tout ce que nous faisons, ce sont des données de routine que nous avons. Mais la surveillance effective, active, pour mener à bien cette lutte contre M-Pox [Monkey Pox, la variole du singe, Ndlr], très honnêtement, n'a pas encore commencé. C'est comme ça que nous patinons. Nous approchons des festivités, si on ne sait pas agir en amont, ce sera difficile que Kinshasa puisse contenir cette épidémie. »

Face à un nombre de cas annuel le plus élevé jamais signalé, avec de nouvelles contaminations dans des zones géographiques qui n'avaient été touchées comme la capitale et les provinces de Lualaba et du Sud-Kivu, l'OMS estime que le risque de propagation aux pays voisins et dans le monde est « élevée ».

L'enquête est remontée jusqu'au mois de mars, avec le voyage d'un touriste belge en RDC, qui aurait eu plusieurs partenaires sexuels.

Un mode de contamination parfois mal compris en RDC, faute de sensibilisation. Le virus se transmet aussi d'homme à homme par contact avec des lésions cutanées, ou d'un animal infecté. Les connaissances sur le virus restent toutefois limitées.

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